En bas d’article, un exercice et sa correction
Le 6 novembre, plus de 120 000 personnes manifestent à Bruxelles. La manifestation démarre en fin de matinée. Tout se passe dans le calme.
Mais vers 14 heures, près de la gare du Midi, des casseurs insultent des jeunes du quartier. Le ton monte et la police se regroupe. Des casseurs lancent alors des pavés sur les policiers. Et la violence entraîne la violence. Finalement, 200 personnes affrontent la police qui réagit en lançant des gaz lacrymogènes et en matraquant des manifestants. Quelques voitures sont brûlées par des manifestants. Vers 18 heures, c’est le retour au calme. Actuellement, on accuse surtout les dockers du port d’Anvers. En effet, on voit sur les images des casseurs avec une veste rouge où est imprimé « port d’Anvers ». Des policiers disent qu’ils ont reçu trop tard un ordre pour intervenir. Ils disent aussi qu’ils n’avaient pas de matériel suffisant. Des témoins disent que la police est intervenue avec trop de violence et en touchant aussi des manifestants qui n’étaient pas des casseurs. L’enquête sur les violences et sur les responsables de ces violences est toujours en cours.
Ce que l’on sait, c’est qu’à chaque manifestation, des individus viennent non pas pour manifester mais pour casser et provoquer la police. De plus, on a vu dans la manifestation du 6 novembre, des responsables d’extrême-droite habitués aux violences. Il y a beaucoup de chances qu’ils aient été parmi les casseurs. On sait aussi que des dockers du port d’Anvers sont proches du parti flamand d’extrême-droite, le Vlaams Belang"Intérêt flamand" en français, nouveau nom du Vlaams Blok, parti d'extrême droite flamand.
Ce qu’il faut en retenir
Ce qui est à retenir de la manifestation du 6 novembre, c’est plus de 120 000 personnes qui ont manifesté dans le calme contre les mesures annoncées par le gouvernement belge. Ce qui est à retenir de la manifestation du 6 novembre, c’est que seulement 200 personnes ont été mêlées aux violences et que certaines d’entre elles sont d’extrême-droite.
Avec la manifestation du 6 novembre, les manifestants et leurs syndicats demandent :
• garder leur pouvoir d’achat
• garder une sécurité sociale de qualité
• des taxes et des impôts plus justes
• des mesures pour relancer l’économie
Ce que l’on en a retenu
Ce que les médias ont surtout retenu de la manifestation:
• les images des voitures incendiées
• les quelques dizaines de policiers blessés
• les casseurs du port d’Anvers
• la colère et la violence de 200 personnes
Pour s’en convaincre, il suffit de voir la première page de certains journaux belges francophones du lendemain. Par contre, d’autres journaux ont donné une image plus juste de la manifestation.
Voyons d’abord la Une de La Dernière Heure-Les Sports, le journal le plus vendu en Wallonie et à Bruxelles. Le journal veut s’adresser à un large public. Les sports et les faits divers sont souvent à la Une. Ce n’est pas un journal d’opinion proprement dit mais il est plutôt proche du parti libéral francophone, le Mouvement Réformateur (MRMouvement Réformateur).
Voyons ensuite La Nouvelle Gazette, journal très vendu dans la province du Hainaut. Le journal veut s’adresser à un large public. Les faits divers sont souvent à la Une et présentés de manière sensationnelle. Le journal parle beaucoup de l’information locale et régionale. C’est un journal de proximité. Ce n’est pas un journal d’opinion proprement dit mais il est plutôt proche du parti libéral francophone.
Et maintenant Le Soir, journal francophone, journal sérieux. Le Soir parle surtout d’actualité nationale et internationale, de sujets de société. Il se veut indépendant mais défend la cause des Bruxellois francophones. Il est progressiste sur les sujets de société et plutôt libéral sur les sujets économiques. Le une du journal est plus modérée que les deux premières.
Voyons La Libre Belgique, journal qui est considéré comme le journal le plus sérieux avec Le Soir. Le journal reste proche de l’Eglise catholique sur les sujets de société. Il défend la monarchieRégime politique dans lequel le chef de l'État est un roi ou une reine.. Mais le ton du journal est mesuré, modéré. On le voit d’ailleurs avec cette “une”.
Enfin, Metro est un journal gratuit. Il est distribué dans les gares, les métros, il a donc le plus gros tirage de la presse francophone. Il est fait pour se lire en 20 minutes maximum. Le journal donne donc l’essentiel des informations sans donner le contexteLes circonstances, les conditions, les explications d'un événement, d'un fait, d'une action, les causes ou les conséquences des faits. Les titres sont sobres et explicatifs. C’est la cas de cette “une”.
A faire avant la lecture de l’article, un exercice sur les “unes” de journaux
Sa correction
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Documents annexes pour réaliser l’exercice: cinq “unes” de journaux
Une de La Libre
Une de Metro
Une de La Dernière Heure
Une du Soir
Une de la Nouvelle Gazette