vendredi 18 avril 2025

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1886, à Roux, une révolte!

Au 19e siècle en Europe, l’industrie se développe. Il faut beaucoup de main d’œuvre. Ce sont des ouvriers et des ouvrières qui s’épuisent au travail pour des salaires de misère. Cette classe ouvrière n’a presque aucun droit et parfois, elle se révolte. Ce fut le cas en mars 1886 en Wallonie et surtout dans la région de Charleroi. Cette révolte est un symbole des luttes ouvrières pour les droits sociaux et politiques des gens du peuple. 

En Europe

Au 19e siècle, les industries se développent dans plusieurs pays d’Europe. C’est le cas de la Belgique et surtout de la Wallonie. Il y a des usines de textile, de la sidérurgie, des charbonnages, des verreries. Ce sont les hommes riches qui  investissent de l’argent dans les usines, les machines et … les hommes. En effet, pour produire, il faut aussi une main-d’œuvre nombreuse. C’est la classe ouvrière. Des ouvriers, des ouvrières et souvent leurs enfants travaillent parfois 12 heures par jour. Ils sont payés une misère. A partir des années 1860, la classe ouvrière commence à vraiment s’organiser pour se défendre.

Luttes et crise

En 1864, la Première internationale ouvrière donne un certain élan aux luttes ouvrières en Europe. En Belgique, le Parti ouvrier belge se crée en 1885. Il va appuyer les revendications de la classe ouvrière. Petit à petit donc, la classe ouvrière s’organise. Elle crée des mutuelles, des coopératives, des syndicats pour se défendre. Quand ils manifestent, les gens du peuple sont blessés, tués, arrêtés, condamnés. A l’époque, il n’y a presque aucun droit pour la classe ouvrière : aucun droit social et pas de droit de vote. Fin du 19e siècle, il y a une crise économique. Les patrons font payer cette crise aux ouvriers. Les conditions de travail sont de plus en plus mauvaises.  En Wallonie, les luttes ouvrières sont nombreuses et souvent violentes. Les bourgeois au pouvoir n’hésitent pas à envoyer policiers et militaires pour rétablir l’ordre. Enfin, leur ordre, un ordre qui leur profite. Un exemple ? Ce qui s’est passé à Roux en 1886.

A Roux, à Charleroi

On est en mars 1886 dans la région de Charleroi. Un patron de charbonnage veut diminuer les salaires. Les mineurs ne l’acceptent pas. Ils arrêtent le travail et se dirigent vers le centre de Charleroi. Sur leur passage, des ouvriers et ouvrières d’autres charbonnages, d’usines de la sidérurgie et de la verrerie arrêtent eux aussi le travail. Les ouvriers forcent l’entrée des usines quand les patrons et la garde civique refusent de les laisser entrer. Les ouvriers pillent et cassent parfois les machines. Les riches et les bourgeois ont peur. Ils appellent l’armée. Les 26 et 27 mars, les soldats tirent sans sommation, sans prévenir la foule. Au total, il y a 19 tués, des ouvriers et des syndicalistes sont arrêtés. La révolte de la classe ouvrière de Roux  n’a pas été ne sera pas  inutile.

En Belgique

Dès le 15 avril 1886, le gouvernement belge crée une commission d’enquête sur les conditions de travail dans les usines. Le pouvoir se rend compte que la population ouvrière vit vraiment dans la misère. Le pouvoir a aussi peur des révoltes. En 1887, il y a des premières lois pour améliorer un peu la vie de la classe ouvrière. Pour les historiens, ces lois avaient bien un but humanitaire, même si elles n’ont pas empêché le développement d’un système capitaliste injuste et inégalitaire. Mais ces lois sont le vrai début des droits sociaux pour la classe ouvrière en Belgique. Des droits sociaux qui sont toujours à défendre aujourd’hui.

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A la conquête des droits sociaux

Un peu d’histoire sociale

Lire aussi de Paul Lootens, aux Editions Aden


Commémoration à Roux

Chaque année, le Collectif 1886 commémore la révolte de Roux. A cette occasion, les syndicats FGTB et CSC font un meeting pour rappeler que les libertés syndicales et les droits de travailleurs sont toujours à défendre.

Il existe une exposition sur la révolte de 1886 et son contexte (14 rolls-up faciles à installer)

Facebook du Collectif 1886

Contact collectif.1886@gmail.com

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