Le plus belge des rockers flamands, Arno est un artiste qui représente bien ce qu’est l’âme belge. Il chante en flamand, mais surtout en français…
Photo: Belga
Arno est né le 21 mai 1949 en Flandre, à Ostende. Il y a été élevé par sa grand-mère et sa tante. Elles lui donnent le goût de la musique. Elles lui font découvrir le jazz de Django Reinhardt et les grandes voix de la chanson française: Trenet, Piaf, Brel. Arno ressemble un peu à Gainsbourg. Pourtant, Arno dit n’avoir aucun disque de lui. Même s’il a pour cet artiste un profond respect.
Une belge «bête de scène»
Arno est depuis 20 ans un pilier de la scène rock avec de nombreux succès: «Putain putain» ; «Elle adore le noir»; «Les yeux de ma mère»; «Je veux nager»; «Chic et pas cher». Après 2 ans d’attente, son dernier album «Jus de box» est à l’image de sa musique. Jus de box est un grand mélange où l’on passe du rock pur et dur aux mélodies plus douces en passant par des morceaux dynamiques. Pas de grand changement, donc et c’est tant mieux.
Arno avoue qu’il n’aime pas le studio d’enregistrement. Il ne comprend pas les artistes qui y remanient leurs morceaux pendant des heures. La scène reste son principal moteur : «c’est un bazar qui me rajeunit depuis 20 ans.»
Malgré son succès hors de nos frontières, Arno garde son côté belge: un accent inimitable qui trahit ses origines. Un franc-parler, un côté rêveur parfois naïf qui le rend attachant… De plus, ce flamand qui chante en français ne peut que représenter un symbolePersonne ou chose qui représente bien un sentiment, une idée, qui sert d'exemple d’espoir à l’heure où l’on parle beaucoup de séparation.
Citoyen du monde
Ce qu’Arno pense des problèmes communautaires qui rongent notre pays ? Il se sent avant tout citoyen du monde: «Les blancs, les blacks, les arabes, les juifs, les belges, j’en ai rien à foutre. Nous sommes tous des êtres humains.» Cette idée, il la traduit aussi dans ses actions. Ainsi, le 1er octobre 2006, lors des dernières élections communales, Arno et Tom Barman, du groupe Deus ont organisé des concerts gratuits pour faire barrage à l’extrême droite. Ils ont réussi à rassembler près de 200 artistes dans les principales villes du pays des deux côtés de la frontière linguistique. Dernièrement, Arno a signé la pétition «Red De Solidariteit», une pétition pour la solidarité, contre l’égoïsme.
En un mot, l’artiste préfère rassembler les gens que les diviser. Même s’il existe des tensions entre Flamands et Wallons, «Putain putain, c’est vachement bien, nous sommes tous des européens…»
Toz
Une réponse
J aime bien ce gars là et sa chanson:”les yeux de ma mère ” m émeut beaucoup.
c est un gainsbar belge mais plus respectueux .