Trois siècles avant Jésus-Christ, la plupart des gens croyaient que la Terre était plate. Mais Eratosthène, un savant grec se met à observer les ombres des choses. Et cela le fait douter de cette idée de « Terre plate » que tout le monde pensait vraie. Il a douté puis il a vérifié s’il avait raison par des expériences. A l’aide d’un bâton et des ombres projetées par le soleil à des endroits différents, il a vérifié son hypothèseidée que l'on a pour interpréter un phénomène ou un évènement et qui doit ensuite être vérifié par la science. Et il a prouvé que la terre est ronde et non plate. Il a fait cela bien avant l’invention du télescope.

Dans un passé plus récent, plusieurs affaires ont montré qu’on a parfois eu raison de douter du discours dominant, du discours partagé par beaucoup de monde. Parfois, les autorités et les médias se sont trompés… ou ont menti. Par exemple, pour justifier la guerre en Irak, Georges Bush, le président américain de l’époque a prétendu que ce pays avait des armes de destruction massive. Tous les médias ont relayé cette information. Peu de personnes l’ont mise en doute. Or, par la suite, il a été prouvé que ces armes n’existaient pas.

Et c’est bien là la difficulté de faire la différence entre l’esprit critique et le complotisme.
Une différence fondamentale est qu’un esprit critique doute tout au long de sa réflexion. Ainsi, un scientifique accepte de voir ses hypothèses remises en cause par les expériences qu’il fait ou que d’autres font. Il continue à douter de tout ce qui n’est pas été prouvé. Il fait ses recherches sans avoir une idée préconçue du résultat.
Les complotistes, eux, ont un doute sélectif. Si un fait va contre leur théorie, ils l’écartent. Rien ne peut remettre en cause leur théorie. Comme le dit l’auteur de cette vidéo: les complotistes doutent de tout, sauf d’eux-mêmes.

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