Merci à la chaine de télévision France Info et au journaliste Raphaël Godet de France Télévisions.
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Qui sera le prochain président des Etats-Unis? Le 3 novembre, 200 millions d’Américains sont appelés aux urnes. Comment va être désigné celui qui dirigera le pays pour les 4 prochaines années. Deux principaux candidats s’opposent : côté républicain, Donald Trump, le président sortant, âgé de 74 ans. Côté démocrate, Joe Biden, ancien vice-président des Etats-Unis sous Barack Obama, aujourd’hui âgé de 77 ans.
Un scrutin indirect
Contrairement aux Français, les Américains ne votent qu’une seule fois, et pas sur deux tours. Ensuite, et c’est la différence majeure, le scrutin est indirect. C’est-à-dire qu’ils ne votent pas directement pour un candidat. Ils élisent ce qu’on appelle les “grands électeurs”. On en compte 538 au total, et ce sont eux qui choisissent le futur locataire de la Maison Blanche.
En effet, à chaque Etat américain correspond un certain nombre de grands électeurs qui équivaut à son nombre de représentants et de sénateurs au Congrès. Ce nombre varie en fonction de la taille et de la population de l’Etat. Par exemple, le Montana et le Wyoming n’en comptent que trois, le Texas 38, et la Californie (Etat le plus peuplé) 55.
La majorité absolue
La règle du winner-takes-all (“le gagnant prend tout”, en anglais) est une autre particularité de la présidentielle américaine. En clair, le camp qui arrive en tête remporte l’intégralité des grands électeurs de l’Etat. Par exemple, si les démocrates terminent premiers en Floride, mardi 3 novembre, ils empocheront les 29 grands électeurs correspondants. Seuls deux Etats n’appliquent pas cette règle : le Nebraska et le Maine.
Vous l’aurez compris : avec cette règle du winner-takes-all, il est possible de devenir président des Etats-Unis… sans avoir la majorité des voix au niveau national. C’est encore arrivé il y a quatre ans, avec la victoire de Donald Trump, alors que les électeurs avaient voté en plus grand nombre pour sa rivale Hillary Clinton.
Pour s’installer à Washington, la capitale fédérale, un candidat doit en tout cas obtenir la majorité absolue du collège électoral. Il doit donc avoir la confiance d’au moins 270 des 538 grands électeurs.
Les “swing states”
La course à la Maison Blanche se joue en réalité dans une douzaine d’Etats, qui peuvent basculer d’un côté ou de l’autre à chaque élection. Un coup démocrate, un coup républicain, et pour une poignée de voix parfois. C’est ce qu’on appelle les swing states. Cette année, les yeux seront notamment rivés sur l’Arizona, la Floride, le Michigan, la Pennsylvanie ou encore le Wisconsin. Ces Etats détiennent la clé du résultat final.
Le vote par correspondance
Lors de la présidentielle de 2016, 33 millions de bulletins avaient été envoyés par la poste, soit près du quart des suffrages exprimés. Ils seront être beaucoup plus nombreux cette année avec l’épidémie de coronavirus.
Selon un décompte du New York Times, mis à jour le 14 août, 29 des 50 Etats américains ainsi que le district de Columbia (où se trouve la capitale Washington) ont pris des mesures pour simplifier le vote par correspondance.