Il y a quelques mois, l’association SIOE, (Stop the Islamisation of Europe- Arrêtez l’islamisation de l’Europe) appelait à manifester à Bruxelles, le jour du sixième anniversaire des attentats du 11 septembre. Cette association regroupe, entre autres, le parti danois anti-islam SIAD, le groupe néerlandais No Sharia Here (Pas de ChariaA l'origine, « charia » veut dire en arabe avenue, ouverture, voie. Au départ, c'est une source spirituelle et morale. Les islamistes en ont fait des lois très sévères et inégalitaires. ici) et un mouvement allemand de Pax Europa. Les organisateurs espéraient réunir 20 000 personnes à Bruxelles.
Cette manifestation devait se dérouler dans le quartier européen de Bruxelles. Mais le 9 août, Freddy Thielemans, le bourgmestre socialiste de la Ville de Bruxelles, avait interdit cette manifestation. Il craignait des troubles avec la population d’origine immigrée de Bruxelles. A cause du côté provocateur de la manifestation: les organisateurs voulaient traverser des quartiers de la capitale où il y a beaucoup de musulmans.
Ce mardi 11 septembre, pourtant, des petits groupes de manifestants ont commencé à arriver près de la Commission et du Parlement européens. Il y avait à peu près 200 personnes. En face d’eux, une centaine de policiers équipés de canons à eau. Les policiers ont aussitôt dispersé les manifestants. Ils ont arrêté 154 personnes.
Parmi les personnes arrêtées, plusieurs hommes politiques d’extrême droite: l’Italien de la Ligue du Nord Mario Borghezio, le Français du Front National Carl Lang et deux belges: Frank Vanhecke, député européen et président du Vlaams Belang"Intérêt flamand" en français, nouveau nom du Vlaams Blok, parti d'extrême droite flamand, parti d’extrême droite indépendantiste flamand, et le chef historique de ce parti, Filip Dewinter.
Le plus souvent, le Conseil d’Etat annule les interdictions de manifester. Il protége avant tout la liberté d’expression. Mais il ne l’a pas fait pour la "manif" de ce mardi. En effet, de nombreux groupes de l’extrême droite belge et européenne soutenaient l’organisation. Ils se proposaient même d’y participer massivement. Le risque de « dérapage » était donc bien réel. Surtout en traversant des quartiers immigrés.