jeudi 28 mars 2024

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2007, l’Année polaire

La quatrième Année polaire internationale a débuté le 1er mars dernier. Pendant 12 mois, des milliers de scientifiques vont faire des recherches sur les pôles Nord et Sud. On va lancer des expéditions et faire des expositions pour le grand public. Au centre de l’Année polaire: le changement de climat. 


Photo: Belga

Les Années polaires internationales ou API ont une longue histoire. Elles sont bien plus qu’une simple publicité. Pendant l’Année polaire, les scientifiques de tous les pays travaillent ensemble pour améliorer la connaissance de la terre. La première API a eu lieu en 1882-1883. A l’époque déjà, les pays industrialisés envoyaient des expéditions scientifiques aux pôles Nord et Sud. Les recherches s’intéressaient déjà au climat, au champ magnétique terrestre mais aussi à l’étude des astres, des animaux, des plantes ou des peuples.

Comme la première année a été un succès, on a recommencé en 1932-33. Puis en 1957-58, à l’occasion de troisième Année polaire, on a installé de véritables observatoires sur le continent antarctique, pôle Sud. Des scientifiques de 60 pays ont échangé les résultats de leurs recherches. Ils se sont associés malgré les divisions de la guerre froide. A l’époque, le monde était divisé en deux blocs : d’une part les Etats-Unis, et ses alliés, et d’autre part, l’Union soviétique et ses alliés. Pourtant, on est parvenu à signer, en 1961, le Traité de l’Antarctique. Avec ce traité, l’Antarctique devient un continent de paix. Par exemple, les Etats ne peuvent pas utiliser l’Antarctique à des fins militaires ou l’occuper.

Les pôles, des témoins

Cinquante ans après la troisième année polaire, on parle beaucoup des changements climatiques. D’après les scientifiques, on remarque bien, dans les régions polaires, les changements d’environnement et de climat de la Terre. C’est au pôle Nord, que l’on a découvert, dans les années 1980, le trou dans la couche d’ozone. Les pôles sont donc des témoins des changements de climat. Et ils y jouent aussi un rôle. Par exemple, la fonte de la banquise arctique a des conséquences sur nos sociétés. Cela fait augmenter le niveau des mers. Cela modifie les grands courants marins et la chaîne alimentaire.

Un milliard d’euros

La 4e Année polaire internationale est donc placée sous le signe du climat. La plupart des 200 programmes de recherche vont étudier les changements de climat. Les Etats financent les recherches: 1 milliard d’euros au total. Le Canada donne à lui seul, 120 millions.
L’Année polaire ne s’intéressera pas qu’au climat. Car 4 millions de personnes vivent dans les régions polaires. On va étudier leur santé, la façon dont ils s’adaptent au réchauffement de la planète, les influences du tourisme et du développement industriel sur leur vie. Une Année polaire internationale, c’est une nouvelle occasion de se le rappeler: la vie de l’homme est liée à l’état de la planète sur laquelle il vit.

Olivier Brouet


La Belgique participe aussi à l’Année polaire internationale. En effet, elle va installer un observatoire sur le continent antarctique. La Belgique fait partie des douze pays qui ont signé le Traité de l’Antarctique en 1961. Et elle avait déjà installé, à l’occasion de la troisième année polaire, un observatoire dans l’Antarctique: la station roi Baudouin.

La nouvelle station s’appellera la station Princesse Elisabeth. Cette station fera des recherches sur le rôle central de l’Antarctique dans le système climatique planétaire. La station Princesse Elisabeth respectera totalement l’environnement. Elle fonctionnera seulement avec des énergies renouvelables (l’énergie éolienne, principalement). Elle recyclera aussi ses déchets pour ne pas polluer. « Nous savons désormais qu’il nous faut adopter un mode de vie plus durable pour éviter un changement complet du climat. Dans ces conditions, comment nos recherches dans l’Antarctique pourraient-elles ne pas respecter ces principes ?» a dit Alain Hubert, explorateur belge et responsable de la Fondation polaire internationale, basée à Bruxelles.

La station Princesse Elisabeth accueillera douze chercheurs de l’UE, mais aussi du Japon. Les coûts de fabrication de la station sont estimés à 6,4 millions d’euros. L’Etat belge s’est engagé à fournir 3 millions d’euros pour couvrir une partie des frais de construction et de recherche pour les années 2008-2009.

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