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Ana et Angelica, tristes invitées surprise aux négociations gouvernementales

Fin juillet – début août, on a beaucoup parlé du problème des candidats réfugiés en Belgique dans les discussions pour la formation du nouveau gouvernement. Et ce n’était pas prévu.  On a parlé de ce problème à cause de l’affaire d’Ana Cajamarca et de sa fille âgée de 11 ans, Angelica. Ana et Angelica sont équatoriennes. Elles sont en séjour illégal en Belgique depuis plusieurs années.

Cela veut dire qu’elles n’ont pas de permis de séjour. Le mari d’Ana, le papa d’Angelica vit dans notre pays depuis plus longtemps. Lui a un permis de séjour.  Sa femme et sa fille sont venues le rejoindre en Belgique. Elles n’ont pas demandé de permis de séjour. Ana et Angelica ont été dénoncées. Elles ont été arrêtées et enfermées dans le centre fermé à côté de l’aéroport. L’Office des étrangers a ordonné qu’on les renvoie dans leur pays. Plusieurs associations se sont mobilisées pour qu’elles soient libérées du centre fermé. Les associations ont aussi demandé qu’une procédure d’asile soit ouverte. Mais, fin juillet, les autorités ont essayé de les expulser vers l’Equateur. Cela s’est très mal passé pendant leur transfert vers l’aéroport d’Amsterdam. Ana et Angelica affirment qu’il y a eu des graves violences policières et un médecin a constaté des traces de coups. Il y a eu plainte contre X. Les policiers, eux, disent que ce sont Ana et Angelica qui ont provoqué la violence. Une enquête devrait éclaircir ces faits. Quelques heures avant qu’elles ne soient de nouveau expulsées, la justice belge a libéré Ana et sa fille. De justesse. Elles vont maintenant déposer une demande d’asile. Mais même les avocats des deux femmes disent qu’elle a peu de chances d’aboutir. En principe, en effet, Ana et Angelica ne sont pas dans les conditions pour demander l’asile. En effet, l’Equateur n’est pas une dictature. Et la vie de ces deux personnes n’est pas menacée dans leur pays. C’est sans doute pour cela qu’Ana et Angelica n’avaient jamais introduit de demande de régularisation de séjour.

Mais, au-delà de ce cas, il y a surtout la manière dont on traite les étrangers en attente d’expulsion qui se pose. Car on ne peut pas admettre que des adultes et surtout des enfants soient enfermés dans des centres qui ont tout d’une prison. Les candidats-réfugiés n’ont pourtant commis aucun délit. Et ils sont traités comme des prisonniers. C’est très grave, surtout pour les enfants. L’affaire d’Ana et d’Angelica montre que le prochain gouvernement devra s’interroger sur la politique d’asile de la Belgique surtout revoir la manière de traiter les personnes refoulées.

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