C’est officiel, Guy Verhofstadt, notre Premier ministre, l’a annoncé. Les élections législatives en Belgique, ce sera pour le 10 juin. Ce jour-là, on votera pour les députés et les sénateurs. Nous voici donc partis pour cinq mois de campagne électorale. Cinq mois où chaque parti aura envie de faire entendre son point de vue, de marquer sa différence par rapport aux autres partis. Pendant la campagne, les partis au gouvernement ont beaucoup plus de mal à travailler ensemble sereinement. Et les partis dans l’opposition sont beaucoup plus critiques. C’est le jeu de la campagne. Mais cette campagne est très longue. Il n’a pas été facile de fixer la date des élections.
On avait d’abord pensé à voter le 13 mai. Mais le 6 mai, c’est le second tour des présidentielles françaises. Et si Ségolène Royal, la candidate socialiste gagne en France, cela pourrait encourager les Belges à voter pour les Socialistes. Le MRMouvement Réformateur a donc rejeté cette date.
Guy Verhofstadt n’aura pas trop de ces cinq mois de campagne pour redresser son parti, le VLD. Le VLD, le parti libéral flamand est en perte de vitesse. C’est en effet le CD &V, le parti social-chrétien qui est actuellement le plus populaire en Flandre. A sa tête Yves Leterme, le ministre-président flamand. Celui-ci veut plus d’indépendance pour la Flandre. Il a annoncé que pour lui, il n’y aurait pas de gouvernement sans réforme de l’Etat belge. La formation d’un gouvernement après les élections ne s’annonce pas facile. Quelque soit le résultat des élections. Il va falloir parler de ce sujet qui fâche. Alors que les partis francophones pensent que les questions économiques et sociales sont les plus importantes.
Certains disent que le gouvernement formé après les élections du 10 juin pourrait n’être élu que jusque 2009. Le temps de réaliser la réforme de l’état. Et les Belges revoteraient alors une nouvelle fois en 2009, en même temps que les élections régionales et européennes. Cela permettrait de repartir partout de zéro.
Le 3 mai prochain, le Parlement et le Sénat seront dissous. Mais d’ici là, il y a encore pas mal de chantiers, de lois à voter. Il y a aussi, mi-mars, un budget à contrôler. Pas de doute, la campagne sera longue.