Le 30 novembre, c’était la journée mondiale contre le sida. Cette maladie touche toutes les classes sociales, les hommes et les femmes. Les femmes sont particulièrement fragiles face au sida. Surtout à cause des inégalités dont elles sont victimes dans nos sociétés. Le mouvement français Act Up a voulu signaler cette inégalité homme/femme dans la maladie. La campagne Act Up a un titre choc: Sida : bientôt la parité. A quand l’égalité ?
Inégales devant la protection
Face au risque d’infection du sida, le corps de la femme est plus fragile. Lors d’un rapport sexuel, la femme a de 2 à 5 fois plus de risques d’être contaminée qu’un homme. Le sperme contient en effet plus de virus que les sécrétions vaginales. Et la muqueuse génitale est plus grande chez les femmes que chez les hommes. Le risque de contamination est donc plus important. Pour se protéger, il y a le préservatif. On connaît évidemment la «capote», le «condom», pour les hommes. Mais on sait moins qu’il existe un équivalent pour les femmes.
Et on se méfie encore d’une femme qui propose une «capote» à son partenaire sexuel. Cette méfiance fait encore courir un risque supplémentaire à la femme. A long terme, il faut travailler au changement des mentalités. A court terme, il faut parler plus des préservatifs féminins, en distribuer gratuitement, les rendre accessibles aux femmes. Car ils sont généralement plus chers que le préservatif masculin.
Inégales devant le traitement
Selon les associations de lutte contre le sida, il n’y a pas assez d’études et de recherches sur les effets du traitement anti-sida chez les femmes. Or, les femmes représentent près de la moitié des malades. Dans certains pays d’Afrique, elles sont même majoritaires. Et le corps de la femme est différent de celui de l’homme. Les organes sont en moyenne plus petits. Les effets indésirables d’un traitement ne sont pas les mêmes pour une femme que pour un homme. Il faut donc que les recherches prennent en compte ces différences.
Inégales, tout simplement
Au-delà de ces inégalités dans la prévention et le traitement du sida, les femmes sont victimes d’inégalités économiques et sociales qui les rendent plus fragiles face à la maladie. Le sida touche toutes les classes sociales. Mais comment s’informer, se protéger, se soigner quand on a déjà des difficultés pour se loger, se nourrir correctement ? Et on sait que les femmes qui vivent seules sont particulièrement touchées par la pauvreté.
Pour une information plus complète, lire http://www.actupparis.org/article3204.html