Toujours le pouvoir d’achat. Début juin, en Belgique, les syndicats organisaient une semaine d’action pour défendre le pouvoir d’achat des travailleurs. Le 18 juin, les agriculteurs et les professionnels du transport manifestaient pour les mêmes raisons. Ce jour-là, des camions et des tracteurs ont bloqué le centre de Bruxelles. Il n’y avait pas une, mais deux manifestations: la manifestation des agriculteurs et celle des transporteurs. Ces manifestations se sont déroulées dans un climat plutôt bon enfant.
Ces derniers temps, les transporteurs et les agriculteurs ont manifesté en Espagne, en France, en Italie…
Le 18 juin, à Bruxelles, il y avait entre 200 et 250 tracteurs venus de Flandre et de Wallonie. Ces agriculteurs protestaient surtout contre le prix du lait. Ce prix a été fixé dans les années 80. Avec l’augmentation du gazole et des matières premières, ce prix est aujourd’hui trop bas. Les agriculteurs gagnent de moins en moins leur vie. Ils veulent que l’Europe prenne des mesures pour mieux défendre l’agriculture.
A Bruxelles, il y avait aussi des dizaines de taxis et entre 200 et 600 camions de l’UPTR, une des organisations de transporteurs. Les transporteurs sont particulièrement touchés par l’augmentation du prix des carburants. «15000 kilomètres c’est 7000 litres de diesel pour moi, explique un patron d’une petite entreprise de transports. Si on augmentait le diesel deux fois par an au lieu d’une fois par semaine, ce serait plus facile pour nous de répercuter l’augmentation sur nos prix. En ce moment, ça devient intenable pour nous. Il faut constamment rogner sur nos bénéfices. »
L’autre difficulté des transporteurs est la concurrencecompétition entre entreprises pour être le plus rentable et gagner des marchés des nouveaux pays de l’UE: "Nous les Européens de l’ouest, on ne vaut plus un rond aujourd’hui" dit un camionneur "Les Bulgares et les Moldaves cassent la concurrence !"
Les transporteurs et les agriculteurs réclament donc un effort du gouvernement et des pouvoirs publicsL'Etat, le gouvernement, les administrations. Ils veulent notamment que la TVA sur les produits pétroliers soit réduite. Actuellement, elle est de 21%. Ils veulent qu’elle soit réduite à 6%. Mais le gouvernement a déjà dit que le budget de l’Etat ne permettait pas une telle mesure.