2010 est l’Année européenne de Lutte contre la pauvreté et l’Exclusion sociale. De plus, la Belgique préside l’Union européenne à partir du 1er juillet 2010. Une des priorités de la présidence belge est de lutter contre la pauvreté infantile.
L’Année européenne de Lutte contre la pauvreté et l’Exclusion sociale a été lancée officiellement en février à Madrid. Philippe Courard, le secrétaire d’Etat à la Lutte contre la pauvreté et à l’Intégration sociale y présentait les 3 priorités de la Présidence belge : lutter contre la pauvreté infantile, s’attaquer au problème du logement et des sans-abri et assurer un revenu minimum pour tous.
La pauvreté infantile, ou pauvreté des enfants est un problème très répandu en Europe. Dans la plupart des 27 pays de l’Union européenne, les enfants courent toujours un plus grand risque de pauvreté et d’exclusion sociale que les adultes.
Ainsi en Belgique environ 19% des enfants soit presque 1 sur 5, connaissent un risque de pauvreté. Alors que ce risque est de 14,7% pour les adultes ( un sur 7).
Pour réduire la pauvreté et l’exclusion sociale des adultes, il est donc important s’attaquer à la pauvreté des enfants.
Car les problèmes liés à la pauvreté ont tendance à se transmettre de génération en génération.
Pauvreté et droits des enfants
La pauvreté infantile est aussi contraire aux droits de l’Enfant, garantis par une Convention Internationale de 1989.
En 2009, cette Convention relative aux droits de l’enfant a fêté ses 20 ans. Mais il reste encore beaucoup à faire pour que ces droits deviennent véritablement réels pour de nombreux enfants.
La CODE est un réseau d’associations qui veille à ce que la Convention relative aux droits de l’enfant soit appliquée en Belgique. Plusieurs associations font partie de la Code : Amnesty international, ATD Quart MondeATD est l'abréviation de Agir Tous pour la dignité. Le Quart monde, c'est la partie de la population la plus défavorisée, la plus pauvre de la société. Wallonie-Bruxelles, BADJE (Bruxelles Accueil et Développement pour la Jeunesse et
l’Enfance), le Conseil de la Jeunesse, DEI (Défense des enfants international) Belgique section francophone, ECPAT (End Child Prostitution and Trafficking of Children for sexual purposes), la Ligue des droits de l’Homme, la Ligue des familles, Plan Belgique et UNICEF Belgique.
La CODE réalise un rapport sur l’application de la Convention des droits de l’enfant pour le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies.
Depuis sa création, elle aborde régulièrement la question de la pauvreté des enfants. Car la pauvreté viole certains des droits des enfants, droits pourtant garantis par la Convention Internationale.
Privés d’avenir
La pauvreté des enfants, conséquence de la pauvreté de leurs familles, empêche ces enfants, notamment d’avoir accès à la santé. Ainsi, quand un enfant naît dans une famille pauvre, il a moins de chances d’être en bonne santé. Cette inégalité commence avant la naissance. Et elle se poursuit et augmente tout au long de sa vie.
Or, dans les pays occidentauxEtats-Unis(+Canada) et les pays d'Europe de l'Ouest, le nombre d’enfants qui vivent en grande pauvreté augmente, en même temps que le nombre d’enfants qui vivent dans des familles monoparentales.
En effet, les familles monoparentales (souvent une mère avec un ou plusieurs enfants) sont celles qui ont le plus de difficultés financières. D’autres groupes d’enfants ont plus de risque de grandir dans la pauvreté. Ce sont les enfants des familles nombreuses, les enfants dont les parents sont très jeunes, et les enfants de parents immigrés.
Les enfants sont des êtres en train de se construire donc la pauvreté à long terme aura de graves conséquences sur leur développement. La pauvreté les empêche de se développer, au point de vue de la santé, de l’éducation, du bien-être et de la participation à la société. Mais surtout elle les prive d’avenir et de chances dans la vie. Sortir les enfants du cercle vicieux de la pauvreté est une priorité de la présidence belge en cette année de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
Lydia Magnoni
Une réponse
pour moi,il necéssite l’engagement de tous pour réduire la pauvreté infantile. Pour cela, il faudra creer un fonds multi-bailleurs pour la transformation des enfants pauvres.