Quand la machine économique ne tourne pas bien, les entreprises font des économies. Les plans d’économies font mal. Il est bien difficile pour les travailleurs de maintenir leurs conditions de travail. Deux exemples…
Chez Tecteo
Tecteo est une intercommunale de la région de Liège. Tecteo distribue du gaz, de l’électricité et l’accès multimédia : télévision, téléphone et internet. Un millier de travailleurs travaillent dans cette intercommunale. Mais Tecteo a des difficultés. En juillet dernier, la direction de Tecteo impose des mesures d’économies. Elle veut réduire le personnel : il y a 229 personnes de trop. Elle veut aussi imposer un nouveau règlement de travail et un nouveau statut au personnel. Par exemple, les travailleurs devront prester 38 h semaine et être payés 36 heures.
Les travailleurs rejettent ce plan.
Les 140 travailleurs affiliés à la CSCConfédération des Syndicats Chrétiens. Sa couleur: le vert., minoritaire, ont d’abord entamé seuls, un mouvement de grève. Les affiliés de la CGSP les ont ensuite rejoints. Le mouvement s’est ensuite étendu. A présent, c’est une grève au finish. Les travailleurs de chez Tecteo ont mené plusieurs types d’actions.
Il y a eu des coupures de télédistribution et de connexion internet et même des coupures d’électricité dans une cinquantaine de communes de la région liégeoise.
Une équipe d’intervention de deux hommes est toutefois restée de garde pour les urgences et les réparations de nuit.
A la poste
A la Poste, pour lutter contre la crise, la Direction, elle aussi, a un plan. Son idée ? Les « facteurs de quartier ». Ces « facteurs de quartier » seraient chargés de distribuer le courrier. Ils travailleraient quelques heures par jour. Ils auraient un statut d’ouvrier. Ils seraient payés 8,43 euros les premiers mois. Ce système serait expérimenté d’abord dans 28 bureaux de poste-pilote. La Direction de la Poste veut présenter son idée à son personnel. Elle a commencé sa tournée de présentation.
Mais le personnel de la Poste ne veut pas entendre parler de ces « facteurs de quartier ». Pour les travailleurs de la Poste, ces « facteurs de quartier » sont surtout des facteurs au rabais. Des facteurs mal payés et sans statut réel. Les bureaux où ce système devrait être expérimenté se sont mis en grève. Et le mouvement a même gagné d’autres bureaux de poste. Les travailleurs de la Poste pensent que le système des « facteurs de quartier »est dangereux. En effet, si ce système est généralisé, les conditions de travail des facteurs pourraient être revues à la baisse. Et cela pourrait être la fin du statut des facteurs.