Depuis deux ans, six responsables politiques ont été assassinés au Liban. Le Liban est de plus en plus déstabilisé. C’est surtout la majorité antisyrienne qui est visée. Mardi passé, c’est le ministre de l’industrie, Pierre Gemayel qui a été abattu dans sa voiture par plusieurs individus. Pierre Gemayel a été assassiné le jour où le Conseil de sécurité de l’ONUOrganisation des Nations unies, presque tous les Etats du monde sont à l'ONU. L'ONU a été créée pour défendre le droit international, la justice, la sécurité et la paix. décidait de créer un tribunal international pour juger les assassins de l’ancien premier ministre Rafic Hariri assassiné à Beyrouth en février 2005. A qui profite ces crimes ? On soupçonne la Syrie d’être mêlée à ces attentats. En effet, la Syrie a perdu beaucoup de son pouvoir au Liban. Si le Liban est déstabilisé, la Syrie pourrait y retrouver son influence perdue.
En effet, le premier ministre Rafic Hariri avait mis fin, quelques mois avant son assassinat, à trente ans d’influence syrienne sur le Liban.
Au Liban, les incertitudes politiques sont nombreuses. L’actuel gouvernement est fragile. Il est dirigé par une alliance entre chrétiens et musulmans sunnitesqui respectent l'enseignement, les dires, les faits et les gestes (vrais et/ou supposés) du prophète Mahomet. La majorité politique pense que c’est la Syrie qui est derrière l’attentat. Par contre, pour l’opposition politique, l’assassinat de Gemayel vise à déstabiliser son action. En effet, les assassinats sabotent le travail du gouvernement. Et l’opposition politique au Liban réclame le départ du gouvernement. Si elle continue, on pensera qu’elle est d’accord avec les assassinats. Au départ, les assassinats visent à affaiblir le camp antisyrien. Mais dans les faits, ils ont donc plutôt tendance à le renforcer.
Ce dernier assassinat augmente encore les tensions entre chrétiens et musulmans chiites du Hezbollah, alliés des Syriens. Les courants intégristes se durcissent. Un pays déstabilisé, c’est une bonne occasion pour les Syriens de retrouver leur influence au Liban. La plupart des Libanais eux craignent une nouvelle guerre civile dans leur pays, il suffirait d’une étincelle!