En 2000, les Nations unies avaient fixé 8 objectifs pour le millénaire. Un de ces objectifs était de parvenir à l’éducation primaire pour tous d’ici à 2015.
Or, à sept ans de l’échéance, même si on progresse, on est encore loin du compte.
75 millions d’enfants dans le monde ne vont pas à l’école. En Afrique, ils sont 35,1 millions. En Asie du Sud, 18,2 millions. En Asie de l’Est, 9, 5 millions. Dans les pays arabes, 5,7 millions. En Amérique latine, 2 millions.Pourtant beaucoup de progrès ont été faits. En moins de dix ans, on est passé de 103 millions à 75 millions d’enfants non scolarisés. Le tauxpourcentage, partie d'un ensemble de scolarisation a progressé partout. En Afrique subsaharienne, il est passé de 56 % à 70 %. En Asie du Sud, il est passé de 75 % à 86 % et dans les pays arabes de 78 % à 84 %.
Ces progrès risquent pourtant de ralentir. En effet, selon l’Unesco, il manquerait 18 millions d’instituteurs dans le monde. D’après une enquête réalisée dans 42 pays africains, il faudrait recruter 2,3 millions d’enseignants pour atteindre en 2010, en 2015, ou même en 2020, la scolarisation primaire pour tous.
C’est impossible si on n’engage que des enseignants fonctionnairespersonnes qui travaillent pour l'Etat. Car si les taux de scolarisation se sont améliorés dans de nombreux pays, c’est notamment parce que des communautés, des villages ont embauché des enseignants sous contrat. Il y a donc un risque que le système éducatif se privatise de plus en plus un peu partout dans le monde. Et si les enseignants sont peu formés et mal payés, l’école restera un système de tri.
On risque de ne pas parvenir à l’éducation de base pour tous pour une autre raison. Les pays ont dépensé 5,2 milliards de dollars en 2004 pour l’éducation de base. En 2005, ils n’en ont dépensé que 3,7 milliards.