jeudi 9 mai 2024

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Le tour du monde en… 90 jours?


Photo: Flémal

Le 7 novembre dernier, les participants de
le
5ème édition du Vendée
Globe ont quitté les Sables d’Olonne. Dans trois mois, les plus
rapides seront de retour. Entretemps, ils auront fait le tour du monde.

En ce
début du mois de décembre, une vingtaine de monocoques viennent
de passer le cap de Bonne Espérance, au Sud de l’Afrique. Leur
route les mènera ensuite autour du continent antartique. Ils vont y
affronter ces fameux vents aux noms plutôt terrifiants: les 40èmes
hurlants et les 50èmes rugissants. Mais que diable vont-ils faire dans
cette galère?

Une épreuve exigeante

Ces bateaux pas comme les autres participent au
Vendée Globe, qui est
probablement l’épreuve de voile la plus exigeante qui existe.
Jugez plutôt: il s’agit de faire le tour du globe, en solitaire,
sans escale et sans assistance! Le tout, évidemment, en utilisant la
force du vent pour avancer. En clair, les marins sont seuls à bord et
ils ne peuvent pas accoster pour ravitailler ou réparer leur bolide.

Pas
question non plus qu’un navire ou un hélicoptère leur
débarque
une pièce de rechange ou de la nourriture. Et il est tout aussi interdit
qu’une personne restée sur le plancher
des vaches
guide les participants
pour trouver la meilleure route, en fonction de la météo. Difficile
donc de mettre la barre plus haut!

Un record à battre

Cette année, 18 hommes et deux femmes ont
relevé ce défi.
Ils sont partis le 7 novembre dernier des Sables d’Olonne, un port située
en Vendée, une région française. L’itinéraire
n’a rien de plus simple: naviguer dans l’océan Atlantique,
passer le Cap de Bonne Espérance, contourner l’Antarctique, franchir
le Cap Horn, au sud de l’Amérique du Sud, et remonter vers l’Europe
et le port de départ. Au total, cela représente plus de 40 000
kilomètres.

Les plus rapides devraient mettre environ 90 jours pour
parcourir cette distance. Pour battre le record du skipper Michel Desjoyaux
qui est de 93 jours, 3 heures,
57 minutes et 33 secondes, il faut passer la ligne d’arrivée avant
le 9 février 2005. Ce record a été établi en 2001,
lors de la dernière édition du Vendée Globe. Depuis la
création
de l’épreuve, ce record a presque toujours été amélioré.
Ainsi, Titouan Lamazou, le vainqueur de la 1ère édition, en 1990,
avait mis 109 jours pour faire le même parcours. La raison de cette évolution?
Ces bolides des mers que l’on peut comparer à des voitures Formule
1 bénéficient sans cesse des améliorations de la technologie.

Une épreuve
dangereuse

Cette technologie a été utilisée, notamment,
pour rendre les bateaux de plus en plus sûrs. Afin d’éviter
les naufrages, un système permet désormais aux bateaux qui se
renversent et dont la voile touche l’eau de se redresser automatiquement.
Et pour cause, le Vendée Globe n’a rien d’une paisible croisière
sur le Nil! Dans le passé, plusieurs skippers ont d’ailleurs disparu
durant cette épreuve. C’est le cas de Nigel Burgess en 1992 et
Jerry Roufs en 1997. D’autres sauvetages se sont, heureusement, bien
terminés
et font désormais partie de l’histoire de cette épreuve.
Ainsi, en 1989, Loïc Peyron a changé de route pour sauver Philippe
Poupon qui était en grande difficulté au large du Cap de Bonne
Espérance. Et avec sa caméra embarquée à bord,
Peyron a filmé ce sauvetage spectaculaire.

Comme à chaque fois,
le Vendée Globe provoque une série
d’interrogations sur ce sport à risques. Pourquoi mettre sa vie
en danger pour une épreuve sportive? Est-il normal que les secours dépensent
des sommes incroyables pour sauver des skippers en danger? Ou encore, faut-il
vraiment utiliser autant d’argent pour construire des bateaux de courses?
Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses à ces questions.
Et comme pour la Formule 1 ou le Paris-Dakar, ce genre d’épreuve
a ses partisans et ses détracteurs.

Une chose est certaine: le Vendée
Globe permet de faire rêver et
voyager ceux qui restent à terre…

Anouck Thibaut

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