Mercredi 28 février, Airbus a annoncé qu’il supprimerait 10.000 emplois en 4 ans. Airbus construit des avions civils. Il se partage le marché mondial avec l’Américain Boeing. Airbus emploie directement 53.700 personnes dans ses usines européennes. Et trente mille personnes sont intérimaires pour Airbus ou travaillent en sous-traitance. En annonçant la mauvaise nouvelle, le patron d’Airbus a notamment accusé le dollar moins cher que l’euro et les retards dans la livraison de l’A380. Dollar moins cher ? C’est vrai. Les avions de l’Américain Boeing, seul concurrent d’Airbus, sont moins chers puisque le dollar est moins cher. Retard dans les livraisons de l’A380 ? C’est vrai. Mais, dès février 2005, quand l’A380 a été lancé, on savait que ce serait le gros problème: respecter les délais de livraison. Les syndicats d’Airbus et plusieurs responsables politiques, surtout français et surtout de gauche, protestent contre les suppressions d’emplois. Ils veulent trouver une autre solution que celle des patrons d’Airbus. En fait, le carnet de commandes d’Airbus est plein pour les 5 ans à venir. Le marché de l’aviation civile est en développement pour au moins 20 ans disent les spécialistes. Mais la concurrencecompétition entre entreprises pour être le plus rentable et gagner des marchés avec Boeing est dure. Les patrons d’Airbus veulent donc faire comme l’Américain: fabriquer un maximum dans des entreprises extérieures plutôt que de garder des ouvriers et des usines « Airbus ». Quand l’A380, le plus gros avion civil du monde a été lancé, Airbus était un symbolePersonne ou chose qui représente bien un sentiment, une idée, qui sert d'exemple d’une Europe qui gagne des marchés. En effet, le capitalensemble des moyens financiers des entreprises d’Airbus est français et allemand, privé mais aussi public. Mais aujourd’hui, c’est la déception à cause de la restructuration et de la suppression d’emplois. Certains observateurs disent que les intérêts financiers ont gagné sur les intérêts de développement industriel.