Les avions interdits de vol pendant plusieurs jours dans le ciel européen. Cela a bouleversé les vacances ou le travail de plus d’1 million de passagers. Cela a bouleversé aussi le transport des marchandises. Cette interdiction montre que « mondialisation » et « globalisation » ne sont pas des mots en l’air. Quelques exemples.
L’interdiction de voler a touché d’abord et avant tout les passagers. Selon l’association internationale du transport aérien (AITA), jusqu’à 1,2 million de passagers ont été bloqués à un moment donné. Beaucoup de passagers ont choisi d’autres modes de transport que l’avion. Résultat ? La galère… Par exemple, un ouvrier polonais devait rejoindre Londres pour travailler. Il a pris le car plutôt que l’avion : 27 heures de trajet au lieu de 2H30! Pendant le blocage, le voyage Paris-Dublin en train et bateau durait 36 heures ! Par avion, c’est un peu plus d’1 heure… Les compagnies aériennes ont évidemment perdu de l’argent avec les vols annulés : 1,26 milliard d’euros selon l’AITA. Elles ont, par contre, économisé du carburant pour 80 millions d’euros par jour.
Au-delà des passagers et des compagnies d’aviation, c’est aussi une partie de l’économie « mondialisée » qui a été touchée. C’est, à certains moments, presque 30% des transports aériens mondiaux qui étaient bloqués. Et donc aussi le transport des marchandises. Au Pays-Bas, grand centre du marché européen des fleurs, il y a eu une baisse de 20% d’activités. 25% des fleurs viennent d’Ethiopie, du Kenya ou d’Israël… par avion. Il y a aussi beaucoup de produits alimentaires frais qui ont pourri dans les entrepôts. Même si le marché des fruits et des légumes n’a pas trop souffert puisqu’en Europe, avec le printemps, on est plutôt à la « bonne saison ».
Poisson
Sur le marché du poisson, ce sont, dit-on, les Japonais qui ont le plus souffert. 90% du saumon frais consommé au Japon vient de Norvège… par avion. Le saumon frais norvégien n’a pas pu non plus être livré aux Etats-Unis, un gros client.
Voitures et GSM
Le constructeur automobile Nissan a dû arrêter une partie de sa production. Des pièces automobiles viennent d’Irlande par avion. En Corée du Sud, Samsung et LG ont annoncé qu’ils n’ont pas pu livrer, dans les délais, 200 000 téléphones portables pour une valeur de 30 millions de dollars.
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