mercredi 24 avril 2024

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Sale temps pour la paix à Gaza

Au Proche-Orient, pour dire «va au diable», on dit « va à Gaza ». Depuis cette semaine, c’est encore un peu plus l’enfer à Gaza. Israël y mène depuis mercredi l’opération «Hiver chaud». Plus d’une centaine de personnes ont trouvé la mort. Ce sont les violences les plus meurtrières depuis 2000.


Photo: Belga

Tsahal, l’armée d’Israël a déclenché son opération « Hiver chaud » en réponse  aux roquettes que le Hamas tire depuis Gaza. En tout, mercredi 27 février, le Hamas a tiré plus de quarante roquettes et mortiers. Ces tirs ne sont pas nouveaux. En sept ans, ils ont tué quatorze personnes. Mercredi 27 février, ces tirs ont fait un mort et six blessés dans le sud d’Israël. Une des roquettes s’est abattue sur un collège israélien et a tué un étudiant. La réponse israélienne a été très dure. Tsahal a attaqué la bande de Gaza. Des avions israéliens ont bombardé et entièrement détruit les bureaux d’Ismaïl Haniyeh, chef du gouvernement Hamas à Gaza.

Plus d’une centaine de Palestiniens, parmi lesquels la moitié de civils ont été tués dans ces combats israélo-palestiniens. Ces combats entre les miliciens du Hamas et l’armée israélienne sont les plus violents depuis que les islamistes ont pris le pouvoir de la Bande de Gaza en juin. Ehud Barak, le ministre israélien de la Défense a prévenu : « le Hamas paiera le prix et les conséquences de la dégradation de la situation .»

Ce dimanche 2 mars, pour protester contre l’attaque de Gaza, le président palestinien Mahmoud Abbas a suspendu tous les contacts avec Israël. Les négociations de paix avec Israël sont « enterrées sous les maisons détruites de Gaza ».

Gaza et l’Autorité palestinienne

La Bande de Gaza et la Cisjordanie forment les territoires de l’Autorité Palestinienne. Elle a été créée en 1993 par les Accords d’Oslo. Israël s’est retiré de ces territoires qu’il occupait depuis 1967. C’était un premier pas pour trouver un accord final sur le conflit qui oppose Israël aux Palestiniens depuis 60 ans. L’étape suivante devrait être un véritable État palestinien. Un territoire qui pourra accueillir les 10 millions de Palestiniens qui vivent dans le monde. 3,7 millions de ces Palestiniens vivent en Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est. Les autres vivent en exil: 2,6 millions en Jordanie, 1,2 millions en Israël, 500 000 sur le continent américain, tandis que les autres sont répartis dans le monde arabe.

L’Autorité Palestinienne a un président et une assemblée élue au suffrage universel, une police et des représentants dans plusieurs pays. Le Président de l’Autorité Palestinienne est Mahmoud Abbas. Il vient du Fatah, le parti de Yasser Arafat, le premier président de l’Autorité, mort en 2004.

Le Hamas, parti islamiste est devenu de plus en plus populaire dans la population, surtout dans la bande de Gaza. Cela s’est vu lors des élections municipales en 2005. Et aux élections législatives palestiniennes de 2006, le Hamas a eu 76 sièges contre 43 pour le Fatah… Depuis, l’union est difficile à trouver entre Hamas et Fatah. Les discussions pour former un gouvernement d’union échouent plusieurs fois. Finalement, le 8 février 2007, il y a accord pour un gouvernement d’union nationale palestinien. Le Premier ministre du gouvernement de l’Autorité Palestinienne est Ismaïl Haniyeh, du Hamas. La présence politique du Hamas pose un problème à la Communauté internationale : le Hamas ne reconnaît pas l’État d’Israël et n’a pas renoncé à la violence. La Communauté internationale suspend son aide à l’Autorité Palestinienne.

De plus, les militants du Fatah et du Hamas s’affrontent parfois violemment, surtout dans la bande de Gaza. Cette guerre entre le Fatah et le Hamas a déjà fait 113 morts. Et depuis le 15 juin 2007, le Hamas contrôle toute la bande de Gaza et l’alliance politique entre Hamas et Fatah échoue. Ismaïl Haniyeh est démis de ses fonctions de Premier ministre du gouvernement palestinien. Il forme un gouvernement dans la Bande de Gaza.

Réactions dans les territoires et dans le monde

Les réactions aux derniers événements de Gaza sont vives. Plusieurs manifestations se sont déroulées dans les territoires de l’Autorité palestinienne. Les manifestants ont appelé le Président Mahmoud Abbas et Ismaïl Haniyeh, le Premier ministre du gouvernement à Gaza, à s’entendre et à faire « une union nationale ».

La Communauté internationale, le secrétaire général de l’ONU, et la présidence de l’UE ont critiqué « l’usage disproportionné » de la force par l’armée israélienne contre des civils. Mais ils ont aussi condamné les tirs de roquettes. Depuis 2000, le nombre de tués dans les violences israélo-palestiniennes depuis s’élève à 6 264, pour la plupart des Palestiniens…

2 réponses

  1. Tout le monde condamne Israël. Je trouve que c’est la meilleure… A croire que les israëliens doivent se laisser faire, se laisser bombarder à coups de roquettes… Après tout, les palestiniens ont voté pour le Fatah, donc c’est normal que maintenant ils payent pour leur décision de mettre ce mouvement terroriste et violent au pouvoir, qui rappellons-le, veut la destruction de l’Etat d’Israël. Les israëliens ont le droit de se défendre face à un tel danger.

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