En pleine crise boursière, la Société Générale, 3e banque française, a annoncé une fraude gigantesque. Un de ses employés a investi, en fraude, 50 milliards d’euros sur les marchés. L’employé s’appelle Jérôme Kerviel. Il a 31 ans et travaille comme simple «trader». Ce n’est pas un grand directeur, c’est un modeste employé. Mais ce modeste employé a, pendant des mois, fait croire que certaines des opérations qu’il faisait étaient réelles alors qu’elles n’existaient pas. Jérôme Kerviel fraudait mais il ne détournait pas d’argent. Il faisait gagner de l’argent à sa banque, la Société Générale. Mais la semaine dernière, il lui a fait perdre 4,9 milliards d’euros. En effet, le 18 janvier, une opération frauduleuse de Kerviel est découverte.
Le 20 janvier, la Société Générale découvre que la fraude porte sur 50 milliards d’euros. La Banque décide de vendre les actions achetées par Kerviel. Cette revente aurait dû coûter à la banque 1 milliard d’euros. Mais la banque vend, le jour où les bourses commencent à dégringoler. Résultat : la perte atteint près de 4,9 milliards d’euros. Pour beaucoup d’observateurs, la fraude de Kerviel apparaît extraordinaire. Comment un homme, seul, a-t-il pu déjouer ainsi pendant des mois tous les contrôles ? Dans un climat général de méfiance à l’égard des banques, on se demande si autre chose se cache derrière la fraude de Jérôme Kerviel.