Combien sont-ils en Belgique ? Environ 150 000. « Ils » ? Enfin, « Ils », « Elles », adultes et enfants… 150 000 sans-papiers. 150 000 personnes qui vivent « clandestinement » dans notre pays. Pourtant, beaucoup travaillent, mais ils n’ont pas de protection sociale. Pourtant, beaucoup de leurs enfants vont à l’école, mais ils ne pourront pas faire d’études supérieures une fois 18 ans. Et les sans-papiers sont toujours menacés d’expulsion. On entend déjà certains : « Les sans-papiers, les clandestins ? Des dealeurs de drogue ! » Certains oui, mais c’est une toute petite minorité. Et il y a beaucoup de dealeurs qui sont de « bons » Belges… Soit, revenons au sujet : aux 150 000 sans-papiers !
Un système injuste
Les sans-papiers vivent en Belgique souvent depuis longtemps. Des dizaines d’associations réclament donc une loi de régularisation. Il y a déjà en Belgique des régularisations, mais le système est arbitraire arbitraire qui n’est pas lié à des règles précises, qui dépend de la seule volonté. . C’est-à-dire que les autorités décident de régulariser selon leur bon vouloir sans critères clairs, justes et permanents. Par exemple, le groupe In my Name donne le cas d’une sans-papier qui a été refusée malgré un bon dossier. Elle parle le français, ses enfants vont à l’école et elle travaille depuis plusieurs années en Belgique.
Une loi claire
In my Name veut donc une loi claire pour régulariser ou non les sans-papiers. Une loi juste et humaine qui respecte les droits fondamentaux et la dignité des personnes. In my Name lance donc une pétition pour réclamer cette loi d’initiative citoyenne. En effet, en plus des députés et du gouvernement, des citoyens et des citoyennes peuvent déposer un projet de loi. Si 25 000 Belges signent cette pétition, elle est discutée directement par les députés au parlement. Comme toute autre loi, les députés et députées discuteront, changeront sans doute telle ou telle chose puis voteront la loi… ou pas.
Au nom des droits humains
Tout cela est très bien expliqué sur le site In my Name avec des textes clairs et plusieurs vidéos qui présentent la loi et des témoignages de sans-papiers. Quelques mots encore. Sur le site, une vidéo présente la « trahison du gouvernement ». En effet, le collectif In my Name estime que le secrétaire d’État à l’asile n’a pas tenu la promesse qu’il avait faite aux sans-papiers qui faisaient la grève de la faim en juillet 2021. N’entrons pas dans ce débat. L’important est de comprendre la réalité compliquée des sans-papiers et la loi qui peut simplifier leur vie sans nuire à la nôtre. Simplement au nom des droits humains.
Auteur : Thierry Verhoeven