Ne rien faire et subir les évènements, ce n’est pas pour Sophie Lenoir. En mars 2020, quand le premier confinement
confinement
enfermement dans un certain espace
a été décidé, elle venait juste de s’installer comme photographe indépendante. Du coup, elle a décidé de « faire quelque chose » pour continuer à travailler, pour se sentir utile. Elle a commencé à sillonner son quartier, en vélo, avec son appareil photo. Elle proposait à ses voisins de les photographier sur le pas de leur porte. Un projet personnel sans but lucratif. Une façon aussi de proposer à tous de garder une trace unique de cette période exceptionnelle.
« J’ai commencé un petit projet qui, de façon assez spontanée, est devenu quelque chose d’assez important. En fait, le pas de la porte était devenu une frontière qu’on ne pouvait plus franchir. Au début, je voyais ça comme une petite activité, et je pensais que le confinement allait durer quelques semaines. »
Petit projet devenu grand
Sophie Lenoit commence son petit projet de confinement, dans son quartier à Laeken, et elle publie les photos sur son site web]. Au fil du temps, des rencontres et avec le bouche-à-oreille, elle va ensuite réaliser des portraits dans les 19 communes de Bruxelles. ». Le « petit projet » de départ s’est étendu, organisé, professionnalisé. C’est un vrai boulot, de collecter les demandes, d’organiser les itinéraires en vélo sur la carte, de proposer et de gérer les rendez-vous, de respecter l’horaire, de réaliser les photos et de les envoyer… La jeune photographe a aujourd’hui réalisé plus de 500 portraits de Bruxellois devant chez eux. Elle a décidé de poursuivre son projet jusqu’à la fin du confinement. Car ces portraits capturent un instant du quotidien. Et mis ensemble, ils forment une fresque fresque grande peinture faite sur un mur du confinement, côté intime. Ils permettent ainsi de garder une trace de cette période particulière de nos vies.
Lockdown lockdown mot anglais qui veut dire confinement Portraits , une expo et bientôt un livre
Plus d’un an après le début du projet, plusieurs des portraits ont été rassemblés en une expo itinérante qui a tourné dans plusieurs communes de Bruxelles. « Lockdown Portraits » rassemble les portraits des Bruxellois dans toutes les communes sur le pas de leur porte : des familles, des couples et des célibataires. Tous très différents. Derrière les visages exposés, on devine les histoires derrière les portes fermées du confinement. Car la photographe a demandé à chaque personne photographiée comment elle a vécu cette période étrange et inédite. Ces témoignages montrent le poids du confinement sur la vie quotidienne. Mais toutes les personnes photographiées sourient : ce portait était un rendez-vous, un moment positif dans une période pleine de nouvelles angoissantes...
Sophie Lenoir est à présent en train d’organiser ses portraits accompagnés de témoignages selon un fil chronologique, en un ouvrage qui devrait paraître après la fin du confinement. Ces photos accompagnées de petits textes, rassemblées, resteront comme un témoignage unique de cette période troublée et troublante. Car le confinement a été pour chacun de nous une expérience inédite, un moment unique centré sur nous-mêmes et nos proches…
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