Comment l’espionnage des Européens par la NSA (l’Agence nationale pour la sécurité) a-t-il été révélé ? Edward Snowden, un jeune informaticien, a travaillé à la NSA. Ecoeuré par ce qu’il voyait dans son travail, il a décidé de donner des documents à plusieurs journaux du monde entier, pour que ces journaux informent les populations. Les révélations ont commencé en juin 2013. Elles touchent aussi les services américains mais aussu britanniques, australiens, canadiens et néo-zélandais de sécurité.
Du coup, tout cela est devenu « l’affaire Snowden ». Snowden a quitté la NSA en emportant avec lui toutes les preuves de ce qu’il affirme. On peut déjà constater avec ironie que la NSA ne se protège pas beaucoup elle-même ! D’autant que Snowden a accumulé ces preuves depuis des années sans que la NSA ne se rende compte de rien… Il n’y a d’ailleurs pas que la NSA qui est concernée puisque Snowden a aussi travaillé pour des entreprises privées sous-traitantes de la NSA.
Une interview choc
L’affaire a commencé le 6 juin 2013. Ce jour-là, le journal anglais « The Guardian » et le journal américain « The Washington Post » publient une interview d’Edward. Snowden est en réalité en contact, avec eux depuis décembre 2012. Et il témoigne d’abord anonymement, par sécurité. Il explique aux journalistes qu’il a des informations intéressantes sur le renseignement (autre nom donné à l’espionnage), mais qu’il faut être très prudent et travaillé de manière cryptée (avec un système qui protège les documents comme les conversations téléphoniques).
Cette interview se fait à Hong-Kong, en mai 2013. C’est Snowden qui a voulu que cela se fasse là-bas. Le rendez-vous se fait très discrètement dans un centre commercial où la présence de journalistes et d’OccidentauxEtats-Unis(+Canada) et les pays d'Europe de l'Ouest n’attire pas du tout l’attention.
En fuite
Ce n’est pas par hasard si cette interview à l’origine de tout se fait à l’autre bout du monde. Snowden sait qu’après ses révélations, il sera une personne recherchée par toutes les autorités et tous les services américains de recherche et d’espionnage. Avec sans aucun doute la complicité discrète des services occidentaux du renseignement.
Snowden ne se trompe pas. Le premier article paraît le 5 juin 2013. Il porte sur l’espionnage massif des conversations téléphoniques des clients d’un grand opérateur téléphonique américain. Le lendemain, un autre article dit tout d’un logiciel d’espionnage de tous les types de conversations (téléphoniques, par mail, sur les réseaux sociaux). Et, le 22 juin, Edward Snowden est inculpéaccusé par un tribunal par la justice américaine, à la demande du gouvernement américain. Il est accusé d’espionnage, de vol et de détention illégale de documents confidentiels gouvernementaux. Aux Etats-Unis, on peut être condamné à la peine de mort pour cela. Pour se défendre, Snowden dit qu’il a agi pour avertir le public contre toutes ces écoutes. Ce sont des autorités qui représentent la population mais qui espionne, sans rien dire, ces populations. « Je n’ai pas l’intention de me cacher, parce que je n’ai rien fait de mal », explique Snowden.
Réfugié à Moscou
Alors que les articles se succèdent dans le monde entier, Snowden ne se sent plus en sécurité à Hong-Kong. Il arrive discrètement à prendre un vol pour la Russie et il débarque à Moscou. Là, il se trouve bloqué longtemps dans la zone internationale de l’aéroport. On ne peut pas l’expulser de cette zone vers les Etats-Unis. De là, il envoie des demandes d’asile à plusieurs pays. Et Moscou lui accorde l’asile politique provisoire le 31 juillet.
Depuis, les révélations continuent et montre que cet espionnage est généralisé…
Une réponse
Des révélations signées Edward Snowden
Snowden paie cher le fait d’avoir lancé l’alerte. Ca fait de lui un des hommes les plus recherchés de la planète.