Pour le dire simplement, le journal L’Essentiel est là pour favoriser l’analyse critique et l’intervention citoyenne et il sera encore là demain avec les mêmes objectifs. Au fil des années, des articles et des animations, il semble que deux formules structurent et développent le journal : la perspective historique contre l’immédiateté du monde et « l’agir local, le penser global ».
La perspective historique contre l’immédiateté du monde
Dans une société où se manifestent l’hyperactivité, l’immédiateté du monde, le «tout dire» et «tout voir», L’Essentiel, à son niveau, valorise des réseaux sociaux virtuels quand ils sont en lien avec des réseaux sociaux réels. Les réalisations et les actions de L’Essentiel développent la perspective historique contre l’immédiateté du monde ou pour le dire plus immodestement avec l’écrivaine Marguerite Yourcenar : « Le coup d’œil sur l’Histoire, le recul vers une période passée vous donne des perspectivesPoints de vue que l'on a pour regarder certains faits, certains évènements. sur votre époque et vous permet d’y penser davantage et de voir les problèmes qui sont les mêmes, les problèmes qui sont différents et éventuellement les solutions à y apporter.» Cette vision a un double avantage. D’abord, elle favorise une vraie mise en récit, toute autre que le storytelling en vogue. Ensuite, elle permet de pointer les avancées et aussi, sans fard, de marquer les reculs des mouvements oeuvrant pour plus de droits et plus de démocratie.
«L’agir local, le penser global»
On l’a vu dans cet album, les réalisations et les actions de L’Essentiel suivent une ligne inscrite dans «l’agir local, le penser global» ou pour le dire, une nouvelle fois immodestement, avec le poète, romancier et philosophe français caribéen Edouard Glissant : « Agis en ton lieu, pense avec le monde ». De nombreux cahiers de L’Essentiel manifestent cette volonté dans les réalisations en tant que telles et aussi dans la démarche qui les accompagne.
En amont, c’est une animation de groupes de publics «peu qualifiés» pour mieux connaître certaines de leurs représentations, leurs demandes, leur appétence sur la thématique du cahier. En aval, c’est une présentation pédagogique du cahier soulignant surtout ce qui valorise des actions citoyennes, souvent modestes mais concrètes de groupes et d’associations.
Le double avantage de «l’agir local, le penser global»? D’abord, il permet d’éviter le repli sur de seules préoccupations individuelles et de voir autre chose qu’une causalité mécanique et simpliste à ses propres problèmes et à ceux de la société. Ensuite, il permet de circonscrire un champ d’intervention pour des actions citoyennes individuelles et collectives.

Lydia, David et Thierry avec leur rapport
pour l’Education permanente.