Briser le tabou de la violence
dans les relations amoureuses, en parler, s’en
sortir ou aider quelqu’un à s’en sortir avant que les choses
ne tournent au désastre. La campagne «La violence nuit gravement à l’amour»,
lancée par la Direction de l’Egalité des Chances, donne des
pistes et des conseils pour lutter contre la violence domestique.
![]() Photo: Egalité des chances |
Amour = Respect. C’est le message que la Direction de l’Egalité des
Chances tente de faire passer auprès des jeunes dans sa brochure «La
violence nuit gravement à l’amour». Parce que la violence
au sein des couples reste plus que jamais une réalité en Belgique,
une nouvelle campagne de sensibilisation a vu le jour, en collaboration avec
des associations d’aide et de lutte contre la violence entre partenaires.
Il y a trois ans, déjà, la Direction de l’Egalité des
Chances avait publié une première brochure intitulée «Violences
dans les relations amoureuses». Vu le succès de celle-ci, (les
450 000 exemplaires disponibles ont tous été distribués
!) une nouvelle action s’imposait. La campagne 2004 s’adresse une
fois de plus à un public de jeunes âgés de 15 à 25
ans et plus particulièrement aux femmes et aux jeunes filles. Ce sont
elles qui sont le plus touchées par la violence dans les relations de
couple, même s’il existe quelques cas de femmes auteures de violences.
Victimes, témoins, auteurs
Destinée aussi bien aux victimes qu’aux
agresseurs et à l’entourage,
la brochure «La violence nuit gravement à l’amour» lève
le tabou sur la violence domestique. Elle aborde les différentes formes
de violences: verbale ou psychologique, physique et sexuelle. Pour chacune,
des exemples concrets permettent de se situer et d’éventuellement
tirer la sonnette d’alarme avant que la situation ne s’aggrave
et ne prenne une tournure tragique. Car, parfois, les coups peuvent mener à la
mort par homicide ou encore au suicide… La brochure donne aussi des conseils
indispensables pour refuser la violence, des pistes de solutions pour en sortir,
ainsi que des adresses utiles pour les victimes, les témoins et les
auteurs de violences domestiques.
En finir avec les stéréotypes
Afin de mieux lutter contre la
violence dans les relations amoureuses, il est important aussi de faire une
croix sur certaines idées reçues,
qui sont, en réalité, simplifiées ou complètement
fausses. «S’il la frappe, c’est qu’elle l’a cherché», «Les
moqueries ne font de mal à personne», «La jalousie est un
signe d’amour », «Il suffit de regarder un homme pour savoir
s’il bat sa femme», «Les choses s’amélioreront
peut-être»,… Non ! La Direction de l’Egalité des
Chances pointe du doigt ces phrases «anodines» qui tendent à jouer
un rôle dans certains comportements violents.
L’amour ne peut se
construire qu’autour d’une relation à égalité et
réciproquement respectueuse. Pouvoir dire NON et accepter le NON de
l’autre sont autant de conditions qui mènent au respect de soi
et de l’autre. Le savoir est une chose, réagir en cas de violence
en est une autre. La campagne lancée par la Direction de l’Egalité des
Chances rappelle aux jeunes que l’amour ne peut en aucun cas être
taché d’injures et de sang.
Céline Teret
Violence domestique en quelques chiffres…
Saviez-vous que la violence est
la première cause de décès
des femmes dans le monde? Et qu’en Belgique, 98% des victimes de la violence
domestique sont des femmes? Dans notre pays, le pourcentage de femmes qui,
au moins une fois dans leur vie, ont été victimes de violences
physiques et/ou sexuelles s’élève à 68%. Près
de la moitié des auteurs de violences physiques ou sexuelles sont les
partenaires. Une femme sur 5 a déjà subi des violences de son
mari ou de son compagnon! Alors que la violence domestique est punissable par
la loi, seulement une scène de violence domestique sur 20 fait l’objet
d’une plainte auprès de la police. Ces quelques chiffres, provenant
de la brochure «La violence nuit gravement à l’amour »,
témoignent de la situation encore alarmante concernant la violence subie
par les femmes et les jeunes filles. Des chiffres qui ne peuvent que susciter
une réaction.
Brochure « La violence nuit gravement à l’amour » disponible
soit en la téléchargeant sur le site www.egalite.cfwb.be,
soit en la commandant gratuitement par courriel (egalite@cfwb.be) ou par téléphone
(0800/20 000, numéro vert).
3 réponses
Près de 10 % des hommes seraient victimes de violences conjugales. Mais à en croire plusieurs études américaines et canadiennes, le nombre d’hommes battus est largement sous-estimé. Ils seraient même tout autant victimes d’agressions physiques et psychologiques au sein du couple que les femmes.
« La violence des femmes est tue, et pourtant elle tue », déplore Sébastien L. Cet homme a subi pendant des années les coups et les insultes de sa femme. Combien sont-ils comme lui, victimes silencieuses de leur compagne ? Difficile de répondre avec certitude tant le tabou est fort. « Des études sérieuses et sans préjugés ont prouvé qu’il y a eu 8 % de femmes battues et 7 % d’hommes battus au Québec ces cinq dernières années. Pourquoi les choses seraient-elles différentes en France ? » interroge le psychologue Yvon Dallaire, auteur de La Violence faite aux hommes. « La violence n’a pas de sexe. Bien sûr, un poing d’homme fera plus de dégâts mais dans 80 % des cas, les femmes utilisent des objets, qui compensent leur faiblesse relative. La violence des femmes est impensable pour beaucoup de gens, donc on croit qu’elle n’existe pas. D’autant que les hommes battus, bien évidemment, ne vont pas dénoncer. »
Des hommes pour qui la situation est peut-être encore plus dure à vivre que pour les femmes. « L’identité masculine de ces hommes est niée. Une femme sera soutenue, on la plaindra. Mais l’homme, lui, n’est plus un homme », explique Sophie Torrent, travailleuse sociale et auteur de L’Homme battu, un tabou au cœur du tabou. « Je suis surprise de voir à quel point les instances juridiques restent silencieuses. C’est quand même invraisemblable que l’on nie cette violence ! Le plus souvent, on cherche à minimiser le phénomène. C’est aussi une question financière car le budget de l’Etat va aux associations féministes. »
A quand un campagne anti-violence contre les maltraitance des hommes par les femmes?
j’ai 40 ans et je suis devenu violent. 18 ans de vie commune et 2 enfants de 5 ans et de 3 ans.les 3 dernieres années ont été un vrai calvaire.Sans vouloir me trouver des excuses je crois j’ai levé la main sur ma femme pour dire non à la violence que je subie tous les jours.Les provocations ,les petites phrases mechantes ,les piques bref la méchanceté gratuite.je n’ai pas une minute de repos à moi.Quand elle commence, elle te posera la mm question 1000 fois a.A peine tu repond que tu as la deuxième et c’est parti.Je vis avec une femme qui à fait de l’alcool son monde.je n’ai pas le drois d’aller chercher les enfants sans son accord sinon gare aux scenes.On ne peut pas sortir ensemble avec les enfants,elle fera tout pour qu’on se dispute.elle fait tout pour etre seule avec les enfants,trainer dans des endroit ou il y salle de jeux et une buvette.Ainsi les enfants sont trimbalés une bonne partie de la soirée.Ce que je subi tous les jours et je crois que j’ai pété les plombs.QUAND je me rapproche de la maison j’ai des noeux dans le vendre elle me stress tellement que je tremble.J’ai levé la main sur ma femme j’en suis désolé et je l’ai avoué dans mon entourage. Je n’en suis pas fier.Il parait que sans coup il n’y pas de violence. Je ne souhaite à personne de vivre avec qlq’1 qui boit.
MERCI
C’est vrai l’alcool rend les gens complètement fous. Mon compagnon est alcoolique et je subis quotidiennement insultes, mépris et autres brimades.
Je n’arrive plus à supporter cette violence, qui pour l’instant, n’est que verbale, mais jusqu’à quand ?
Je mes sens complètement impuissante et seule, les tentatives qu’il a fait pour faire des cures étant restées sans effet.
La seule solution est-elle la séparation malgré les sentiments que l’on peut avoir ?
Merci de votre avis