Ce qu’en dit Fabienne Mischtak
Je suis formatrice en alphabétisationenseignement des bases de la lecture, de l'écriture, des mathématiques à la FUNOCFormation pour l'université ouverte de Charleroi de Charleroi. Voici mon expérience de formatrice en alphabétisation avec le journal L’Essentiel.

Les personnes à qui je donne cours sont débutantes en écrit ; elles ne possèdent pas
le code de la langue française écrite et par conséquent celle-ci leur apparaît comme une suite de signes dénués de sens. Pour se rendre compte de leurs difficultés à vivre dans une société qui accorde tant d’importance à l’écrit, je m’imagine être dans un pays étranger où le code écrit m’est inconnu… Comment savoir quel bus ou train prendre, comment savoir remplir des documents administratifs…
Alors évidemment l’information à laquelle ces personnes ont accès ne peut passer que par le canal oral : la télévision, la radio et essentiellement les réseaux sociaux.
Pour ce public, lire un journal est impossible. Mais avec des stagiaires qui étaient depuis quelques mois en formation et donc avaient acquis des bases en écrit, je me suis servi du site de l’Essentiel en projetant des articles sur un grand écran. Bien sûr, il faut le matériel adapté, un haut-parleur une connexion qui fonctionne ! Les stagiaires ont pu comprendre les articles grâce à une voix off qui lit le texte et les couleurs qui apparaissent lors de la lecture du texte.
La vocalisation des articles est très intéressante. C’est d’une grande aide d’un point de vue pédagogique pour des personnes qui apprennent à lire. Lors de la lecture à voix haute, la phrase entière apparaît en vert et le texte lu est en surimpression en bleu.
Comme la notion de phrases est largement travaillée au cours et est primordiale pour lire et comprendre un écrit, les stagiaires voient où commencent et finissent les phrases.
Je fais un arrêt après chaque phrase pour m’assurer de la compréhension de celle-ci par les stagiaires.
Cette expérience de lecture du journal L’Essentiel a été appréciée par les personnes du groupe. C’est la première fois qu’elles avaient accès à un journal écrit.