vendredi 25 avril 2025

L’ESSENTIELL’information simple comme bonjour

Le cardinal Ratzinger devient le pape Benoît XVI

Le 19 avril dernier, le cardinal Joseph Ratzinger a été élu
pape au quatrième tour de vote par les cardinaux de l’Eglise catholique.
D’origine allemande, il prend la tête du Vatican un peu plus de 15
jours après la mort de Jean-Paul II. Il en était le bras droit
et l’idéologue.

Le 19 avril, à 17h50, les dizaines de milliers de catholiques réunis
sur la place Saint-Pierre ont pu voir s’élever la fumée
blanche de la Chapelle Sixtine. Quelques minutes plus tard, ils ont entendu
sonner les cloches de la Basilique Saint-Pierre et finalement, ils ont vu apparaître
le cardinal chilien Arturo Medina Estevez, chargé d’annoncer la
nouvelle: le cardinal Ratzinger a été élu pape. Il exercera
son pontificat sous le nom de Benoît XVI.

L’attente aura été très courte. Le lendemain de
l’ouverture du conclave des cardinaux, le pape a été désigné.
Sur les 183 cardinaux que compte l’Eglise catholique, 117 avaient le
droit de vote. Les autres étaient exclus parce qu’ils avaient
dépassé la limite d’âge fixé à 80 ans.
115 ont effectivement voté. Deux cardinaux étaient absents pour
raisons de santé. Il n’a fallu que quatre tours de scrutin. Il
en avait fallu huit pour désigner Jean-Paul II. Les cardinaux ont élu, à la
majorité des deux-tiers, le cardinal Joseph Ratzinger, considéré par
de nombreux observateurs comme le principal favori.

Un pape de transition

Contrairement à Karol Wojtila qui était sorti de nulle part pour
devenir Jean-Paul II, Joseph Ratzinger était bien implanté au
Vatican. C’est Jean-Paul II lui-même qui l’a désigné Préfet
de la congrégation pour la doctrine de la foi en 1981, en d’autres
termes, gardien de la doctrine catholique. Contrairement encore à Karol
Wojtila, qui avait été élu à l’âge
de 58 ans, Joseph Ratzinger a dû attendre ses 78 ans pour devenir pape.
C’est donc un pape vieux et à la santé assez fragile. Son
pontificat est considéré comme un pontificat de transition.

Transition ou pas, son élection a déçu certains catholiques
qui espéraient un pape non-européen (pour refléter le
fait que la majorité des catholiques vivent dans des pays non-européens)
et plus progressiste. En effet Ratzinger, notamment surnommé le «cardinal
panzer», est connu pour ses positions ultra conservatrices. Il a d’ailleurs
l’appui de mouvements intégristes comme l’Opus Dei ou les
Légionnaires du Christ. Ses déclarations ont souvent heurté.
Par exemple, il a déclaré : «l’athéisme moderne
et le sécuralisme déshumanisant sont les plaies de notre époque», «l’homosexualité est
un désordre objectif», «les régimes communistes qui
arrivèrent au pouvoir au nom de la libération du peuple sont
une des hontes de notre époque» ou encore «la vérité ne
se détermine pas par le biais d’un vote majoritaire». Il
a également pris position contre la musique rock, contre les préservatifs,
contre la procréation assistée, contre toute manipulation génétique.
Et même s’il ne s’est pas opposé aux efforts œcuméniques
de Jean-Paul II, il a défendu la supériorité de la religion
catholique sur toutes les autres.

Rigidité dans les paroles et dans les actes

Collaborateur étroit de Jean-Paul II, le cardinal Ratzinger s’est
distingué dans les premières années de sa charge en décapitant
la théologie de la libération. Cette doctrine est née
dans les pays en voie de développement. Elle voudrait une église
plus proche des aspirations à l’égalité sociale,
politique et économique des peuples. Le cardinal Ratzinger a écarté ou
réduit au silence tous ceux qui avaient des idées trop à gauche.
Il a également largement contribué à renforcer le centralisme
et l’autocratie dans la direction de l’Eglise catholique. Ceux
qui attendaient un homme d’ouverture et de dialogue pour une église
catholique confrontée à de nombreux défis en sont pour
leurs frais.

Olivier Brouet

3 réponses

  1. Il serait bon de se renseigner un peu mieux avant d’évoquer de fausses vérités… Benoit XVI a été le principal artisan de bien des avancées oeucuméniques et des liens plus proches entre l’Eglise Catholique et les juifs, frères ainés de notre foi.

    Quant à la théologie de la libération, elle dépasse ,de loin, la vision simpliste que vous décrivez…

    Vous êtes donc invité à réécrire un article correctement documenté où l’on ne vous demande nullement de faire une apologie de Benoit XVI, mais d’avoir la décence de considérer suffisament les lecteurs en argumentant en vérité.

  2. Je concede a “Capucine” que les verites sont parfois escamotees. Heureusement, l’internet et les blogs (e.g., les “fans clubs” papaux tels http://www.thepopesfanclub.com) sont la pour rappeler les faits et le passe d’un pape en tous points exceptionnel!

  3. Pas très objectif, cet article !
    Si c’est comme ça que votre média parle de façon neutre d’un sujet d’actualité, je me pose des questions !
    Heureusement j’ai d’autres sources qui relatent de façon beaucoup plus neutre et positive cette personnalité forte de notre temps.

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