Aujourd’hui, en Belgique, la différence entre Flamands et francophones divise la société belge. Mais d’autres différences ont, de tout temps, traversé la société belge.
Les piliers
Depuis le début de la Belgique, des groupes de tendances philosophiques différentes s’opposent. Au début de la Belgique, il y avait deux grands groupes: la noblesse catholique et la bourgeoisie libérale, généralement laïque, souvent même anticléricale. Puis les ouvriers se sont organisés et un troisième groupe, le mouvement socialiste est apparu. A la fin du 19e siècle, ces courants politiques ont leurs groupes d’associations. On appelle cela les piliers. En plus des partis politiques, des syndicats, des mutuelles, des associations diverses, des mouvements de jeunesse, des hôpitaux, des écoles, des universités sont créés. Cela permettait à chaque citoyen d’évoluer dans un même pilier. Les trois grands piliers sont nés des grandes questions sociales et politiques de l’histoire de la Belgique. Chaque pilier est associé à une couleur. Le pilier libéral, de droite, laïc, est bleu. Le pilier socialiste, de gauche et laïc, est rouge. Le pilier socio-chrétien, religieux et centriste, était vert mais est devenu orange. Les écologistes, nouveaux dans le paysage politique, n’ont pas vraiment de pilier. Aujourd’hui, la Belgique est moins organisée en «piliers» qu’avant. Les crises économiques, les scandales politiques, les tensions entre francophones et néerlandophones les ont peu à peu détruit. Mais les syndicats et les mutualités restent, par exemple, encore très organisés par «piliers».
La religion
La religion catholique a influencé plus fort et plus longtemps la Flandre. La Wallonie a subi bien plus que la Flandre, l’influence de la Révolutionchangement véritable et profond française qui a séparé Eglise et Etat. De plus, la Wallonie abritait beaucoup d’industries. Et le socialisme, souvent anticlérical, s’y est fortement installé. Dans l’histoire de Belgique, la division sur la religion a parfois provoqué des crises politiques comme, par exemple, pour l’organisation des écoles catholiques et officielles.
Le social
La Flandre et la Wallonie ne se sont pas développées au même rythme. La Wallonie a connu une période de richesse au 19e siècle et jusque dans les années 1960. En Wallonie, il y avait l’industrie lourde : mines, sidérurgie, métallurgie, verreries, … Il s’agissait principalement de grosses entreprises avec beaucoup d’ouvriers. Du coup, les syndicats se sont eux aussi fortement développés. Il y a donc une tradition très ouvrière en Wallonie. En Flandre, l’industrie s’est développée plus tard. Au départ, on y trouvait des industries textiles mais c’était de plus petites entreprises. On y trouve plus de petits patrons, d’agriculteurs, …
Comme les grosses entreprises sont plus difficiles à moderniser, la Wallonie a eu plus de mal à se maintenir quand la crise économique est arrivée dans les années 1970. La Flandre, par contre, s’est modernisée à ce moment-là. On trouve donc aujourd’hui en Wallonie, une situation sociale plus délabrée qu’au nord du pays.
La langue et la culture
Une partie du pays parle le néerlandais, langue d’origine germanique, et l’autre partie parle le français, langue romane. Deux langues principales avec deux cultures. Ce sont les communautés francophone et néerlandophone, flamande. Et n’oublions pas les 80 000 habitants de langue allemande, la communauté germanophone.
2 réponses
Le patchwork belge
c est joli ,c est varié ,colorié ,chaud et décoratif ,c est artisanal et cousu avec amour c est mon pays ,c est çà la Belgique Vive mon joli pays uni et intelligent !
Le patchwork belge
Sacré patchwork mais le problème c’est que les coutures craquent… Les nationalistes flamands n’arrêteront jamais de demander plus de pouvoirs pour le Nord. C’est toujours comme ça quand il y a des régions plus riches et d’autres qui traversent une mauvaise passe. C’est comme chez moi en Italie, avec la “Padanie” … La solidarité entre peuples, ce n’est pas évident…