En janvier dernier, il y a eu une conférence à Jérusalem avec pour titre « La colonisation apporte la sécurité » avec des Israéliens qui sont pour la recolonisation de la bande de Gaza. Parmi ces extrémistespersonnes qui ont des positions extrêmes, très dures, sans tolérance, il y avait 11 ministres du gouvernement israélien et 15 parlementaires israéliens. La plupart étaient d’extrême droite. On a entendu à cette conférence des propos qui font froid dans le dos. Ces représentants de l’Etat d’Israël ne sont pas contre l’idée que : « Le but est de chasser les Gazaouïs de leur territoire et de coloniser la bande de Gaza. » Et affichée au mur, une carte des territoires de Gaza recolonisés ave les villes renommées en hébreu, la langue juive. On ne peut pas s’empêcher de penser au mot “génocide”.
Le mot génocideExtermination systématique, méthodique d'un groupe d'humains
Le mot est fait à partir du mot grec ‘genos’ qui veut dire race, tribu et du mot latin ‘cide’ qui
renvoie au mot tuer. Le mot « génocide » a été utilisé pour la première fois en 1944 pour parler de l’extermination de presque 6 millions de Juifs par les Nazis pendant la 2e guerre mondiale.
L’histoire
En 1948, l’Organisation des Nations unies vote une Convention pour punir et prévenir un génocide. Dans le monde, 149 Etats s’engagent à la respecter. L’ONUOrganisation des Nations unies, presque tous les Etats du monde sont à l'ONU. L'ONU a été créée pour défendre le droit international, la justice, la sécurité et la paix. reconnait 3 génocides. Il y a le génocide du peuple arménien par les Turcs au début du 20e siècle. Il y a le génocide du peuple juif par les Nazis pendant la 2e guerre mondiale. Il y a le génocide du peuple tutsi par les Hutus en 1994 au Rwanda. Le génocide du peuple juif n’est pas le même que les 2 autres. Les Nazis ont exterminé de façon industrielle, très organisée, très préparée, presque 6 millions de Juifs et ils voulaient les éliminer tous. C’est une horreur absolue.
Dans la bande de Gaza
Israël est officiellement un Etat juif. Il fait la guerre contre les Palestiniens et les Palestiniennes de la bande de Gaza. Une guerre qui fait des milliers de morts dont beaucoup de civils, hommes, femmes et enfants. Des spécialistes du droit international disent qu’un génocide du peuple palestinien de la bande de Gaza est possible.
Un autre génocide?
Le 26 janvier, la Cour internationale de Justice de l’ONU a même reconnu qu’il y a un risque de génocide à Gaza et a demandé à Israël de prendre des mesures pour éviter un génocide possible. Le peuple juif a été victime de génocide. Et l’Etat juif pourrait être accusé de génocide à son tour. Pour les autorités de l’Etat d’Israël, c’est évidemment un scandale. Mais, même si Israël était reconnu coupable de génocide, cela n’atteindrait pas l’horreur de l’extermination des Juifs par les Nazis. Pourtant, certains ministres du gouvernement israélien et d’autres dirigeants israéliens disent des choses qui font penser à une volonté de génocide. C’était à une conférence fin janvier à Jérusalem sur la colonisation des territoire palestiniens par Israël.
« La seule solution est la déportation massive des habitants de Gaza », ministre de la sécurité nationale, Ben Gvir
« Il n’y aura jamais d’État palestinien entre la mer et la Jordanie (…) Les migrations volontaires doivent parfois être imposées avant d’être consenties. », ministre des communications, Shlomo Karhi
« Un chiffre de Gazaouïs idéal serait entre 100 000 et 200 000 », ministre des finances Bezalel Smotrich Pour rappel, la bande de Gaza compte 2 millions et demi d’habitants.
« Le 7 octobre a changé l’histoire… Gaza, la porte sud d’Israël, sera ouverte en grand. Les Gazaouis partiront pour le monde entier, et le peuple d’Israël s’épanouira sur la terre de ses ancêtres… », Daniela Weiss, dirigeante d’un mouvement d’extrême droite dans les colonies israéliennes
« La Nakba 2, c’est-à-dire la déportation massive des Arabes de Gaza, est également justifiée par les lois de la guerre.» un avocat extrémiste, Aviad Visoli
Le 1er ministre Netanyahou
Le 1er ministre Benjamin Netanyahou n’était pas à cette conférence mais quelques semaines plus tôt, dans une communication avec son conseiller, il a dit qu’il faut « réduire la population de Gaza à
son niveau minimum. »
L’association France-Palestine Solidarité en parle, c’est ici