mercredi 3 juillet 2024

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L’EVRAS en classe

Quatre écoles de la ville de Charleroi ont été incendiées dans la nuit du 13 au 14 septembre. Ce n’est pas un hasard. Ce sont des actes criminels et donc volontaires. Sur les murs des écoles, un tag : No Evras ! Evras est un cours qui informe les enfants et les jeunes sur les réalités de la vie affective et sexuelle et sur leurs droits en la matière.  Il y a des gens qui sont contre EVRAS, ils ont mis le feu à 4 écoles dans la nuit du 13 au 14 septembre !

EVRAS, qu’est-ce que c’est ?

EVRAS signifie Éducation à la Vie relationnelle, affective et sexuelle. L’Evras se fait par des animations pour accompagner les enfants,les adolescents et les adolescentes dans le développement de leur vie relationnelle, affective et sexuelle. Parler de ces sujets et répondre aux questions n’est pas simple. Il y a donc un guide. C’est le guide EVRAS. Il existe depuis 2012. C’est un guide très complet fait pour les personnes qui vont dans des classes parler du sujet. Le guide sert seulement aux personnes qui font ces animations. Le guide n’est jamais distribué aux enfants.

2 x 2 heures obligatoires

Ce qui change cette année, c’est qu’il y a 1 séance obligatoire de 2 heures en 6e primaire et 1 séance obligatoire de 2 heures en 4e secondaire. Les années ne sont pas choisies par hasard. En 6e primaire, les enfants ont 11 ou 12 ans, c’est le début de la puberté, leurs corps commence à changer. En 4e secondaire, ce sont des adolescents de 15 ou 16 ans, c’est souvent l’âge des premières relations amoureuses  sérieuses et aussi, pour certains, des premiers rapports sexuels.

Des professionnels

Les animations sur le sujet seront faites par des professionnels. Ce sont des médecins, des éducateurs, des assistants sociaux, des psychologues, etc. Ils sont formés pour répondre aux questions des jeunes. Ils sont là aussi pour leur expliquer leurs droits et pour qu’ils puissent se défendre contre le harcèlement sexuel ou la pédophilie, par exemple. Avant que ce ne soit obligatoire, ces animations se faisaient déjà assez souvent dans les classes à la demande d’un enseignant. Et cela était le plus souvent positif pour répondre aux questions des jeunes et favoriser leur équilibre affectif.

Un guide adapté

Le guide qui sert aux animations est adapté à l’âge des enfants. On ne dit pas les mêmes choses et on ne parle pas de la même façon à des jeunes de 12 ans encore presque enfants et à des jeunes adolescents de 17 ans.

Photo Reuters

Et les parents dans tout ça ?

Les parents sont les premiers formateurs à l’éducation à la vie, mais certains parents ne sont pas à l’aise pour parler avec leurs enfants de relations amoureuses, d’intimité et de sexualité.

Les animations EVRAS permettent aux enfants et aux jeunes pas informés ou mal informés de recevoir des bonnes informations. Cela peut aussi créer un dialogue avec les parents et la famille.

Par exemple, Sandrine, maman d’Anaë, Martin et Théo témoigne : « Au départ j’étais contre ! Si mes fils entendent parler de sexualité, ça peut leur donner des idées non ? Mais après, ils ont posé des questions à leur sœur sur les règles et j’ai trouvé ça super ! »

Donc, des parents s’inquiètent, et c’est normal. Surtout que c’est un sujet sensible, un sujet très délicat à aborder. L’éducation commence à la maison. L’école n’est pas là pour remplacer les parents, mais elle peut servir de relais.

Par exemple, Selma, maman de Karim & Fathia dit : « Dans ma famille, c’est davantage moi que mon mari qui parle de ces sujets aux enfants. Je ne veux pas qu’il y ait une barrière entre mon fils et moi mais c’est parfois difficile parce qu’il y a un peu honte d’aborder ces questions. »

La société change

La société change vite et il ne faut pas se le cacher. Certains jeunes sont hyperconnectés et lorsqu’ils ont une question, ils ne la posent pas souvent aux parents ou aux adultes, mais ils cherchent la réponse sur internet. Cela peut être très dangereux. Par exemple, il y a énormément de sites pornographiques, des messages de pédophiles. Les parents comme l’école ont un rôle à jouer l’information et la protection des enfants sur un sujet fondamental pour le développement et l’équilibre de l’enfant.

On peut bien sûr se poser des questions. Mais, brûler des écoles ! C’est comme brûler des livres, c’est non.

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