 L’exécutif des Musulmans de Belgique a condamné les menaces contre les élus et l’assassinat de Théo Van Gogh. Photo: Belga |
Le 13 novembre, Mimount Bousakla, sénatrice anversoise SP.A-Spirit d’origine
marocaine portait plainte contre X. Elle avait reçu par téléphone,
des menaces de mort. Et ce, seulement quelques jours après qu’un
extrémiste islamistequi veut imposer son interprétation des règles de l'islam à l'Etat et à la société. ait assassiné Théo Van Gogh, aux Pays-Bas.
Peu après, on apprenait que trois élus francophones, parmi lesquels
Philippe Moureaux et Laurette Onkelinx, avaient eux aussi été menacés.
Ce
n’est pas la première fois que Mimount Bousakla était
menacée. En mai 2003, elle avait même été agressée à Boom
par des militantspersonnes qui s'engagent et qui agissent pour défendre une idée, une cause. de Resist. La police locale avait dû intervenir. Une
autre fois, on l’avait empêchée d’entrer dans une
mosquée
anversoise. Elle devait s’adresser à l’Union des associations
musulmanes en compagnie de Patrick Janssens, le bourgmestre d’Anvers.
D’autres
militantspersonnes qui s'engagent et qui agissent pour défendre une idée, une cause. de Resist l’avaient plaquée contre un mur et lui avaient
tiré les cheveux. C’est que Mimount Bousakla est connue pour son
franc-parler. Elle n’a pas sa langue en poche. Elle n’hésite
pas à briser des tabous: sur les mariages blancs, le port du voile,
l’éducation
des filles, les adolescents marocains difficiles… Cela ne plaît pas à tout
le monde. «En tant que politicienne allochtone, je peux attirer l’attention
sur des problèmes internes à la communauté immigrée.
Si un politicien flamand dit la même chose que moi, il se fait traiter
de raciste. Moi pas.»
Parcours d’intégration
Mimount Bousakla est née à Louvain
en 1972. Son père était
imam. Elle a grandi entre deux cultures: marocaine et flamande. La veille de
ses 18 ans, elle quitte la maison de ses parents. Elle veut étudier.
Ses parents veulent la marier. Elle s’installe alors à Anvers.
Elle trouve du travail, suit des cours du soir, s’engage en politique
au SP.A. Elle est élue sénatrice en mai 2003.
La jeune femme écrit
aussi en 2002 une chronique dans «De Morgen».
Elle critique avec beaucoup d’humour, les politiques d’intégration.
Ses articles sont réunis dans un livre «Couscous
met frieten».
L’auteur égratigne tout le monde: la communauté musulmane,
les hommes politiques flamands, les Belges de bonne volonté, mais souvent
naïfs…
Des menaces prises au sérieux
Les dernières menaces de mort contre
la sénatrice ont été prises
très au sérieux par la police fédérale. La sénatrice
SP.A-Spirit a bénéficié d’une protection rapprochée
de la police fédérale. Elle ne circulait plus seule en rue. Des
policiers fédéraux veillaient sur elle 24 heures sur 24, même
lors de ses activités au Sénat.
Après l’assassinat
de Théo van Gogh, Mimount Bousakla avait
reproché à l’Exécutif des musulmans, l’organe
officiel de représentation des musulmans de Belgique de ne pas avoir
condamné fermement
cet assassinat. Suite à cela et aux menaces révélées
quelques jours plus tard sur trois élus francophones, l’Exécutif
et l’Assemblée des Musulmans de Belgique se sont exprimés.
Ils ont condamné toutes les menaces de mort lancées à des
personnalités politiques belges. Ils ont également condamné officiellement
l’assassinat de Théo van Gogh.
Le coupable arrêté
Cinq jours après le début de
cette affaire, la police fédérale
a arrêté un Gantois, converti à l’islam. Celui-ci
fait partie de la Ligue arabe européenne mais il semble qu’il
a agi seul. Il a avoué qu’il a téléphoné au
secrétariat
de la section locale du SP.A et qu’il a menacé la sénatrice.
Il se justifie en disant qu’il avait trouvé les propos de Mimount
Bousakla «subversifs et intolérants», qu’elle avait «trahi
son peuple» et qu’il «voulait l’amener à d’autres
pensées».
Cette arrestation a été rapide grâce à la
bonne collaboration entre le parquet d’Anvers, la police fédérale
et le parquet fédéral. Ce dernier a pris part à l’enquête
après la réception de la lettre contenant les menaces de mort
contre trois élus du PSParti socialiste. Pour l’instant toutefois, on n’a
pu établir
aucun lien entre ces menaces et celles dont Mimount Bousakla a été victime.
Marie
Thomas
Une réponse
…A méditer par tous les “naïfs” et autres “je m’en foutistes”…
…votre réveil sera d’autant plus douloureux qu’il sera tardif…
Les timorés qui nous gouvernent le savent mais ne feront rien, engoncés qu’ils sont dans leur politiquement correct…
Chaque jour qui passe sans réelle réaction nous rapproche de l’extrême-droite…et il s’en trouvera encore pous se demander : ” Comment en est-on arrivés là ?” ( l’histoire se répète sans qu’on en tire les leçons…)