Photo:
Belga
Toulouse (France), mercredi 27 avril 2005. A 10h15,
un avion vient se mettre en bout de piste de décollage de l’aéroport. L’équipage
fait les dernières vérifications puis lance les moteurs. A 10h29
précises, l’avion décolle.
Voilà une histoire très banale, direz-vous. Oui. Sauf que ce
décollage-là a été suivi par des milliers de personnes
et par les télévisions du monde entier. Très regardé,
aussi, dans certaines entreprises belges. Car il s’agissait d’un
vol historique. C’est en effet l’Airbus A-380 qui effectuait son
premier vol d’essai, après des années et des années
de travail, de la conception au montage. Si ce vol est historique, ce n’est
pas seulement parce qu’il ouvre un nouveau chapitre de l’histoire
de l’aviation. C’est aussi parce qu’il est très important
pour l’emploi dans toute l’Europe, dont la Belgique.
L’airbus, c’est géant!
L’Airbus A-380 est le plus gros avion de transport de passagers au monde.
Il peut transporter très confortablement 550 passagers dans sa version
classique et jusqu’à 850 dans sa version économique. Ces
chiffres ne sont possibles que grâce à la principale caractéristique
de ce géant: les passagers sont répartis sur 2 et même
3 (pour certaines versions) étages (qu’on appelle des ponts),
sur toute la longueur de l’avion. L’A-380 fait 73 mètres
de long, 24,1 mètres de haut. Son envergure (la largeur d’un bout à l’autre
des ailes) est de 79,8 mètres. Son poids maximum au décollage
peut aller jusqu’à 560 tonnes ! Et il peut franchir 15 000 kilomètres
d’un coup. L’investissement, depuis le début, est de 10
milliards d’euros.
Un succès pour l’Europe
Pour atteindre la rentabilité, il faudrait, selon Airbus, atteindre
280 commandes. Il y en a déjà 144. Et il ne faut pas oublier
que, lorsqu’un avion comme celui-là est lancé, il peut être
construit pendant 20 à 30 ans.
Mais c’est aussi en termes politiques et économiques, donc d’emplois,
que cet avion a une très forte valeur symbolique. La valeur politique
vient du fait que cet avion n’est pas uniquement fabriqué en France.
Ce qui est fait à Toulouse, c’est l’assemblage de pièces
qui viennent de toute l’Europe (et même de l’extérieur),
comme, d’ailleurs pour tous les autres avions d’Airbus. Si on en
parle plus pour l’A-380, c’est simplement parce qu’il est
révolutionnaire.
La valeur économique et d’emplois s’explique par le succès
d’Airbus. Airbus a été créé en 1970 seulement,
en rassemblant les industries aéronautiques de plusieurs pays européens.
En 35 ans seulement, Airbus a été capable de créer toute
une gamme d’avions, du plus petit au plus gros, et toujours à la
pointe de l’innovation.
Donc, l’airbus A-380 est le porte-drapeau d’une Europe unie et
forte.
Des emplois pour l’Europe
Pourtant, très longtemps, le constructeur américain Boeing n’a
pas pris Airbus au sérieux. Parce que, alors, le mot avion aurait aussi
bien pu être remplacé par celui de Boeing, tellement ce constructeur
américain était puissant et occupait tout le marché. Cela
a été une grave erreur des Américains. Parce que les avions
Airbus ont séduit les compagnies aériennes. Qui en ont tellement
acheté que, depuis deux ans, Airbus est devenu le N°1, avec un total
de 5 370 avions vendus. Cette force d’Airbus est donc une chance pour
l’emploi en Europe. Et en Belgique. Car des entreprises belges travaillent
pour Airbus, en fabriquant des éléments des ailes, de la carlingue,
du train d’atterrissage, des moteurs, de l’informatique, etc. Ce
qui fait pour l’instant au moins 500 emplois répartis entre autres à la
Sonaca, à la Sabca, chez Techspace Aero etc. Et, si l’Airbus A-380
se vend bien, ces emplois sont au moins garantis pour un minimum de 20 ans.
De plus, cela permet à cette industrie belge de rester à la pointe
de la technologie et de la recherche.
Marc Vandermeir
2 réponses
A 380 ai plus grand que les avion.Il ait géans et sais le plus grand au monde.
romainlepilote . cheminot .romain romainchauffertec.
merci.